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    Professor Richard Werner - University of Winchester

     

     

          Richard Werner est un économiste hors du commun en ce qu'il ne se réclame d'aucune "école" particulière de la pensée économique moderne. Né en Allemagne il a fait ses études en économie à Londres et Oxford, avec déjà un premier séjour d'étude et de formation au Japon. Devenu rapidement un spécialiste de l'économie japonaise, il y a par la suite vécu et travaillé pendant une dizaine d'années (1994-2004). c'est au cours de cette période qu'il a développé le concept de "Quantitative Easing" (1995), avec l'espoir de voir le Japon, alors frappé d'une cris sévère, renouer avec la croissance.

    Mais son concept, "récupéré", en quelque sorte, par la Banque Centrale du Japon (BoJ) sera aussitôt dévoyé pour servir de base au premier modèle "moderne" d'une économie entièrement banco-centralisée, et qui l'est restée, depuis, devenant le "prototype" des restructurations banco-centralistes dans les autres grandes puissances industrielles, suite à la crise de 2007-2008.

    Suite à ce "dévoiement" Richard Werner a entrepris, dès le début des années 2000 une quasi-croisade pour tenter d'en revenir à une politique monétaire et bancaire d'investissement productif.

    C'est à cette occasion qu'il a notamment rédigé son "best-seller", "Princes of the Yen", y compris au Japon, concernant cet abus de pouvoir de la BoJ et des Banques Centrales en général, en retraçant avec précision l'histoire économique du Japon depuis la 2ème guerre mondiale et son évolution inexorable vers le banco-centralisme. ainsi que le "glissement" de toute une partie de l'économie du Sud-Est asiatique sous la férule de la Fed US! 

    A la suite de ce succès, un film documentaire a même été fait, avec sa participation, sur le thème du livre. Une tranche d'histoire unique et passionnante pour tous ceux qui veulent comprendre les racines de l'histoire de notre XXIème siècle, du Japon à l'Europe, vers la fin du film, qui évoque déjà en 2003 le pouvoir exorbitant de la BCE, en passant, évidemment, par les fourches caudines de la Fed US... 

     

     

    A la suite, un extrait d'un article beaucoup plus récent de Richard Werner, qui décrit on ne peut mieux l'évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIème siècle, jusqu'à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu'elles représentent.

    Comme on l'a vu au début, Richard Werner n'est d'aucune "école" économique, sinon de la sienne...: il a développé ses propre concepts dans l'espoir de voir renaître une économie productive fondée essentiellement sur les PME et les dynamiques locales et régionales. Une vision économique qui s'inscrit donc malgré tout dans une mouvance de "résistance" du capitalisme "classique" face au banco-centralisme, avec parfois ce que cela comporte d'utopie par rapport, notamment au cycle de renouvellement du capital fixe, qui est devenu, en quelque sorte, la "base économique" du banco-centralisme, et qui ne pourra être "déboulonnée" que par un contrôle démocratique du crédit, une approche qu'il a néanmoins le mérite d'ébaucher, à l'occasion.

    Luniterre

     

    Une traduction en anglais de son article japonais de 1995, introduisant pour la première fois le terme de "Quantitative Easing":

    Télécharger « Translation_Werner_QE_Nikkei_Sep_1995_final.pdf » 

    https://ekladata.com/WcpOW2RIQuOEt294FjoEe3Rhmbw/Translation_Werner_QE_Nikkei_Sep_1995_final.pdf 

     

    Une copie PDF intégrale de son article de mars 2023, dont un extrait, en traduction française, est republié ci-dessous, après les graphes qui vont avec:

    Télécharger « Central banks are too powerful - RICHARD WERNER - The expert who pioneered QE.pdf » 

    http://ekladata.com/MXoorGlr0OsFMvgJ6a6-A009hz4/Central-banks-are-too-powerful-RICHARD-WERNER-The-expert-who-pioneered-QE.pdf 

     

     

     

     

    Fig1

     Fig2

     

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    Comment la Fed s'est attaquée à la crise financière de 2008 

    La grande récession a commencé par le gel du marché interbancaire, les banques de détail surendettées (après des années de surveillance laxiste de leurs prêts immobiliers) ayant commencé à douter de la solvabilité des autres. Cette situation a été exacerbée par la décision de la Fed, en septembre 2008, de ne pas sauver ou fusionner Lehman Brothers, mais de la laisser faire faillite. L'effondrement spectaculaire des prêts bancaires de détail aux États-Unis qui en a résulté (ligne grise de la figure 2) a entraîné l'éclatement de la bulle immobilière américaine, provoquant une onde de choc économique dans le monde entier.

    Le gel du marché interbancaire a menacé le système bancaire mondial et exigé une action urgente de la part de la Fed et d'autres banques centrales. En réponse, la Fed - sous la direction de son président de l'époque, Ben Bernanke, qui avait déjà participé aux discussions sur la manière de relancer l'économie japonaise en perte de vitesse dans les années 1990 - a partiellement adopté le "vrai" type d'assouplissement quantitatif que j'avais précédemment proposé pour le Japon. Il a donc fallu environ 18 mois pour que les banques de détail américaines relancent leurs prêts, ce qui a entraîné une reprise au bout de six mois.

    La version de l'assouplissement quantitatif de la Fed a consisté à suivre ma recommandation d'acheter des actifs non performants aux banques - en d'autres termes, elle a acheté leurs créances douteuses, assainissant ainsi leurs bilans. Cette mesure n'a pas injecté d'argent frais dans l'économie américaine (1) et n'a donc pas créé de pressions inflationnistes. Mais elle a aidé les banques de détail - celles qui n'avaient pas fait faillite, du moins - à se relever et à être prêtes à reprendre leurs activités normales, mettant ainsi fin au resserrement du crédit après l'explosion des prêts non remboursés.(1)

    En conséquence, les banques de détail américaines émettaient de nouveaux prêts dès 2010 - plus tôt que dans d'autres pays où les banques centrales n'ont pas adopté cette stratégie, mais ont plutôt copié la version de l'assouplissement quantitatif de la Banque du Japon, qui a échoué (2). La figure 2 ci-dessus le montre : l'envolée de la ligne bleue (indice avancé de liquidité de la Fed) en 2009 et le redressement ultérieur de la ligne grise (prêts aux banques de détail) en 2010 ont permis aux États-Unis de sortir de la crise de 2008 en tête des grandes économies.

    Lorsque les experts bancaires ont examiné ce vaste programme d'assouplissement quantitatif entrepris par la Fed à la fin de 2008 et par la suite, beaucoup ont craint qu'il ne conduise au retour de l'inflation. Il n'en a rien été, principalement parce que la création de crédit par les banques de détail s'est considérablement contractée à la suite de l'implosion du marché interbancaire (ligne grise de la figure 2) et parce que la Fed a adopté l'aspect de l'assouplissement quantitatif qui n'augmentait pas la masse monétaire par le biais de nouveaux prêts bancaires (3).

    Ainsi, l'utilisation de l'assouplissement quantitatif par la Fed pour ramener l'économie américaine à la vie a été considérée comme un succès relatif. Au contraire, les médias mondiaux ont réservé l'essentiel de leurs critiques aux dommages causés aux économies par les banques de détail "cupides".

    Cela signifie qu'après ce désastre financier mondial, les banques centrales ont pu tranquillement accroître à nouveau leurs pouvoirs, au nom d'une plus grande surveillance du secteur financier. La Banque centrale européenne a particulièrement bien réussi à étendre ses pouvoirs au cours de la décennie suivante.

    Dans le même temps, l'assouplissement quantitatif a été considéré par certains comme un "remède miracle" contre les futures crises financières. La situation a atteint son paroxysme en mars 2020, lorsque les banquiers centraux ont lancé un programme d'assouplissement quantitatif qui est à l'origine de bon nombre de nos difficultés économiques et sociétales actuelles.

     

    La véritable cause de notre crise inflationniste actuelle 

    En mai 2020, alors que j'effectuais ma dernière analyse mensuelle de la quantité de crédit créée dans 40 pays, j'ai été surpris de constater qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire depuis le mois de mars de cette année-là. Les principales banques centrales du monde entier augmentaient considérablement la masse monétaire par le biais d'un programme coordonné d'assouplissement quantitatif.

    Il s'agit de la version de l'assouplissement quantitatif que j'avais recommandée comme deuxième mesure politique au Japon dans les années 1990, à savoir l'achat par la banque centrale d'actifs en dehors du secteur bancaire. Ces paiements ont forcé les banques de détail à créer de nouveaux crédits dans le cadre d'une augmentation massive de la masse monétaire, sans précédent dans l'après-guerre, ce qui a permis aux entreprises et aux institutions financières non bancaires qui avaient vendu à la Fed de bénéficier d'un nouveau pouvoir d'achat.(4)

    Même la Banque du Japon, qui avait affirmé pendant deux décennies qu'elle ne pouvait pas acheter d'actifs à d'autres que les banques, s'est soudainement engagée dans cette opération inhabituelle en même temps que d'autres banques centrales, et ce à grande échelle.

    Les raisons de cette politique coordonnée ne sont pas immédiatement apparentes, bien que certains éléments indiquent qu'elle a été déclenchée par une proposition présentée aux banquiers centraux par la société d'investissement multinationale Blackrock lors de la réunion annuelle des banquiers centraux et d'autres décideurs financiers à Jackson Hole, dans le Wyoming, en août 2019. Peu de temps après, les difficultés rencontrées sur le marché des accords de rachat ("repo") de la Fed en septembre 2019 (5), déclenchées par le géant de la banque privée JP Morgan, pourraient avoir fait pencher la balance.

    Apparemment d'accord avec ma critique selon laquelle une politique fiscale pure n'entraîne pas de croissance économique si elle n'est pas soutenue par la création de crédit, Blackrock avait affirmé à Jackson Hole que le "prochain ralentissement" exigerait des banques centrales qu'elles créent de l'argent frais et qu'elles trouvent "des moyens de mettre l'argent de la banque centrale directement entre les mains des dépensiers des secteurs public et privé" - ce qu'elles appelaient "passer directement", en contournant les banques de détail. La Fed savait que cela créerait de l'inflation, comme l'a confirmé plus tard Blackrock dans un document indiquant que "la Fed s'engage maintenant à pousser l'inflation au-dessus de l'objectif pendant un certain temps".(6)

    C'est précisément ce qui a été mis en œuvre en mars 2020. Nous le savons à la fois grâce aux données disponibles et parce que la Fed, en grande partie sans précédent, a engagé une entreprise du secteur privé pour l'aider à acheter des actifs - qui n'est autre que Blackrock.

    Après avoir "crié au loup" au sujet du risque inflationniste de l'introduction de l'assouplissement quantitatif en 2008, et après plus d'une décennie d'inflation mondiale résolument faible, de nombreux experts bancaires et économiques pensaient que la politique de création de crédit tout aussi agressive de la Fed et d'autres banques centrales en 2020 ne serait pas inflationniste, une fois de plus.(7)

    Cependant, cette fois-ci, les conditions économiques étaient très différentes : il n'y avait pas eu d'effondrement récent de l'offre de monnaie par le biais des prêts bancaires aux particuliers. De plus, la politique différait sur un point crucial : en "passant directement", la Fed augmentait elle-même massivement la création de crédit, la masse monétaire et les nouvelles dépenses.

    Dans le même temps, les mesures COVID imposées par les gouvernements se sont également concentrées sur la création de crédit bancaire. Parallèlement à un blocage sans précédent de la société et des entreprises, les banques de détail ont reçu l'ordre d'augmenter les prêts aux entreprises, les gouvernements garantissant ces prêts. Des chèques de relance ont été versés aux travailleurs licenciés, et les banques centrales comme les banques de détail ont également augmenté leurs achats d'obligations d'État. Les banques centrales et les banques commerciales ont donc augmenté la masse monétaire, dont une grande partie a été utilisée à des fins de consommation générale plutôt qu'à des fins productives (prêts aux entreprises).(8)

    En conséquence, la masse monétaire a atteint des niveaux record. L'indicateur "large" de la masse monétaire aux États-Unis , M3, a augmenté de 19,1 % en 2020, soit la plus forte hausse annuelle jamais enregistrée. Dans la zone euro, la masse monétaire M1 a augmenté de 15,6 % en décembre 2020.

    Tout cela a stimulé la demande, alors que, dans le même temps, l'offre de biens et de services était limitée par les restrictions imposées par la pandémie, qui ont immobilisé des personnes, fermé de nombreuses petites entreprises et affecté certaines chaînes d'approvisionnement. Il s'agissait d'une recette parfaite pour l'inflation - et une hausse significative des prix à la consommation a suivi environ 18 mois plus tard, à la fin de 2021 et en 2022.

    Si elle a certainement été exacerbée par les restrictions COVID, elle n'avait rien à voir avec les actions militaires russes ou les sanctions sur l'énergie russe - et beaucoup à voir avec l'utilisation abusive de l'assouplissement quantitatif par les banques centrales. Je pense que le haut degré de coordination des banques centrales dans l'adoption de cette stratégie d'assouplissement quantitatif, et le lien empirique avec notre période actuelle d'inflation, signifient que leurs politiques devraient faire l'objet d'un examen public plus approfondi. Mais la guerre qui a suivi a brouillé les pistes et détourné l'attention d'importantes questions sous-jacentes.

    Par exemple, les critiques des niveaux sans précédent de la dette nationale dans le monde - les États-Unis à eux seuls doivent aujourd'hui plus de 31 000 milliards de dollars -(9) avertissent depuis longtemps que l'issue probable pour les pays qui sont devenus "accros à l'argent facile" est une voie inflationniste qui érode silencieusement la valeur de cette dette. Mais à quel prix pour le grand public ? (10)

    Parallèlement, la concentration des pouvoirs entre les banques centrales et quelques conseillers privilégiés, tels que Blackrock, a suscité de nombreuses interrogations sur la manière dont l'économie mondiale est contrôlée par quelques personnages clés. L'émergence récente d'une nouvelle forme de monnaie numérique est un autre chapitre potentiellement important de l'histoire de la domination des banques centrales.

     

    Un nouvel outil pour renforcer le contrôle des banques centrales ? 

    Au moment où le gouvernement britannique imposait le premier verrouillage en mars 2020, la Banque d'Angleterre (BoE) publiait son premier grand document de travail (et organisait un premier séminaire public) sur le besoin qu'elle ressentait d'introduire une monnaie numérique de banque centrale. (Il est remarquable de constater que de nombreuses banques centrales ont été stimulées dans leurs projets de monnaies numériques par les concepts de passeport de vaccination numérique COVID qui ont été avancés pendant la pandémie).

    Trois ans plus tard, la BoE a publié un document de consultation, en collaboration avec le Trésor britannique, qui présente "les arguments en faveur d'une monnaie numérique de banque centrale pour les particuliers". Le document explique que :

    "La livre numérique serait une nouvelle forme de livre sterling ... émise par la Banque d'Angleterre. Elle serait utilisée par les ménages et les entreprises pour leurs paiements quotidiens. Elle serait utilisée dans les magasins, en ligne et pour effectuer des paiements à la famille et aux amis."

    Bien que la consultation dure jusqu'au 7 juin 2023, nous sommes déjà informés qu'une livre numérique britannique garantie par l'État sera probablement lancée "plus tard dans la décennie", peut-être dès 2025. 

    Vidéo de la Banque d'Angleterre présentant le concept de monnaie numérique de sa banque centrale.

    En fait, des monnaies numériques sont utilisées depuis des décennies - de type bancaire. Toutefois, comme son nom l'indique, une monnaie numérique de banque centrale (MNBC ) - si elle était largement adoptée - transférerait irrévocablement le contrôle de notre masse monétaire du système décentralisé actuel, basé sur les banques de détail, vers les banques centrales.

    En d'autres termes, les "arbitres du jeu" se préparent à descendre dans l'arène et à proposer des comptes courants au grand public, en concurrence directe avec les banques de détail qu'ils sont censés réguler - un conflit d'intérêts évident. Des États-Unis au Japon, les banques centrales - déjà plus puissantes et indépendantes que jamais - ont exprimé leur désir de créer et de contrôler leurs propres CBDC, en utilisant potentiellement une technologie similaire à celle des crypto-monnaies telles que le bitcoin. Selon moi, cela présente de nombreux risques pour le fonctionnement des économies et des sociétés.

    Contrairement aux crypto-monnaies non réglementées, les CBDC bénéficieraient du soutien et de l'autorité des banques centrales. Lors d'une future crise financière, les banques de détail pourraient avoir du mal à résister à cette concurrence déloyale, les clients transférant leurs dépôts vers les CBDC grâce au soutien de leur banque centrale et de leur gouvernement.

    Le conflit d'intérêts est d'autant plus important que les banques centrales définissent les politiques qui peuvent faire ou défaire les banques de détail (voir les récentes faillites de SVB et de Signature Bank). En outre, les banques centrales semblent être favorables au sauvetage des grandes banques, tandis que les petites banques sont considérées comme non indispensables. (11)

    Certains pays - peut-être même la zone euro - pourraient se retrouver avec un système monobancaire de type soviétique, où la seule banque en ville est la banque centrale. Ce serait désastreux : les fonctions utiles des banques de détail sont de créer la masse monétaire et de l'allouer efficacement par l'intermédiaire de milliers d'agents de crédit sur le terrain dans tout le pays. (11)

    Cette forme d'investissement productif des entreprises, qui crée une croissance non inflationniste et des emplois, est mieux réalisée par le biais de prêts aux petites et moyennes entreprises (PME). Ni les banques centrales ni les crypto-monnaies ne remplissent ces fonctions décentralisées mais cruciales qui sont au cœur du capitalisme prospère, des États-Unis et de l'Allemagne au Japon et à la Chine. (11)

    Mais la concentration accrue des pouvoirs entre les mains des banques centrales n'est pas le seul danger posé par les CBDC. Leur plus grand attrait pour les planificateurs centraux est qu'elles facilitent la "programmabilité" - en d'autres termes, le contrôle de la manière dont un individu est autorisé à utiliser cette monnaie. Comme l'a expliqué Agustin Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux (qui appartient aux banques centrales) (12), en 2021 :

    "La différence essentielle avec la CBDC [Acronyme anglais pour Monnaie Numérique de Banque Centrale] c'est que la banque centrale exercera un contrôle absolu sur les règles et réglementations qui détermineront l'utilisation de cette expression de la responsabilité de la banque centrale. De plus, nous disposerons de la technologie nécessaire pour faire respecter ces règles."

    Les détracteurs d'une banque centrale pourraient soudainement constater qu'ils ne sont plus autorisés à payer quoi que ce soit - d'une manière qui rappelle la façon dont les camionneurs canadiens protestataires ont été privés de leurs fonds par le gouvernement canadien en février 2022.

    En outre, les planificateurs centraux pourraient théoriquement restreindre les achats à une zone géographique limitée, ou aux seuls articles "corrects" aux yeux des autorités, ou encore à des montants limités - par exemple, jusqu'à ce que vous ayez épuisé votre budget "crédits carbone". L'idée très discutée d'un "revenu de base universel" pourrait servir de carotte pour que les gens acceptent une monnaie électronique centrale qui pourrait mettre en œuvre un système de crédit social à la chinoise et même, à l'avenir, exister sous la forme d'un implant électronique.

    En revanche, un tel contrôle n'est pas possible avec l'argent liquide, aujourd'hui considéré par beaucoup comme un symbole de liberté.

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    SOURCES:

    https://fortune.com/2023/03/20/is-federal-reserve-too-powerful-inflation-quantitative-easing-richard-werner/

    https://theconversation.com/why-central-banks-are-too-powerful-and-have-created-our-inflation-crisis-by-the-banking-expert-who-pioneered-quantitative-easing-201158

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    NOTES:

    (1 - Il y a évidement ici une contradiction dans les propos de Werner. La masse monétaire a nécessairement et évidemment été considérablement augmentée dès les premières mesures de type QE et assimilées, dès 2008. Le fait que cela n'ait pas déclenché d'inflation durant près de deux décennies vient du contexte économique de stagnation, potentiellement récessif, qui a amené la crise de 2007-2008, et qui ne pouvait être surmonté avec une inflation inférieure à 2%, cap initialement visé par les Banques Centrales avec précisément l'augmentation de la masse monétaire.)

    (2 - Richard Werner est le "père spirituel" du concept de "Quantitative Easing", étant le premier à désigner ce type de politique monétaire par ce nom. Il a longtemps travaillé au Japon et c'est là bas qu'il a proposé sa propre formule de cette politique, qu'il estime aujourd'hui avoir été "déformée" et même carrément détournée de ses buts initiaux par la Banque Centrale du Japon (BoJ), qui a servi, néanmoins, de modèle à la plupart des politiques de QE post-crise de 2007-2008, et encore plus, au cours et à la suite de la crise de 2020-2021.)

    (3 - En tant que "père spirituel" du QE Richard Werner tient néanmoins à "défendre", au moins en partie, sa "créature", en s'appuyant sur le "succès relatif", comme il l'évalue lui-même, du QE aux USA, durant la première décennie post-crise de 2007-2008. De sorte qu'il se moque tout de même un peu du lecteur en écrivant: "la Fed a adopté l'aspect de l'assouplissement quantitatif qui n'augmentait pas la masse monétaire par le biais de nouveaux prêts bancaires.", vu que manifestement, la masse monétaire a bien augmenté de façon exponentielle avec les QE post-crise, même si c'est par d'autres biais que celui cité ici par lui...!)

    (4 - C'est le principe même de l'augmentation de la masse monétaire...)

    (5 - A propos de cette crise du "repo", qui est typiquement le début réel de celle de 2020, et précisément suite à une tentative des Banques Centrales, au cours de l'année 2019, de faire un "palier" dans la politique de QE, et même de la "réduire", en ce qui concerne la Fed et la BoE, voir l'étude approfondie parue en 2021:

    Paradoxe et suspense économique en 2021: le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale?

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

    Cet épisode de la crise a typiquement laissé une "trace" dans le bilan des Banques Centrales, qui lui-même fait donc un "palier", pour la BCE et la BoJ et marque même une "baisse" momentanée et caractéristique pour la Fed et la BoE:

    Comparaison Fed - BCE:

    BCE:

    En 2023, le contexte inflationniste permet donc une nouvelle tentative de "rétrécissement" notable du bilan des principales Banques Centrales, sans toutefois revenir encore aux niveaux d'avant crise.

    (6 - Devant l'échec des politiques monétaires supposée relever le taux s'inflation autour de 2%, en vue d'éviter la récession, amorcée en fin 2019, les Banques Centrales ont donc opté pour une "politique du choc" qui a été celle de la dite "crise du covid", qui a tout à voir avec un coup de frein brutal à la récession en cours et seulement secondairement un rapport éventuel avec la politique sanitaire, sauf évidemment, au profit de l'industrie pharmaceutique...!)

    (7 - Dans le genre "feu inflationniste" les banquiers centraux sont donc aussi des "apprentis sorciers" incapables de maîtriser correctement, à temps voulu, leur "créature"...)

    (8 - La "crise du covid" a évidemment relancé les "débats" sur la question du "revenu universel", plus ou moins "inconditionnel", et cela a amené un grand nombre de mesure de "soutien économique" pour les salariés inévitablement "payés pour rester à la maison", et qui risquaient évidemment de perdre leur emploi, autrement, ce qui est en quelque sorte une version de la "monnaie hélicoptère" adaptée aux circonstances de cette crise, mais qui n'a pas réellement contribué à relancer l'économie, mais bien plutôt l'épargne, en réaction à l'incertitude du moment.)

    (9 - C'était il y a déjà un an, le chiffre, aujourd'hui, évolue à plus de 34 663 milliards de dollars.)

    (10 - Une "stratégie" à double tranchant et qui n'est réellement fonctionnelle qu'en période de forte expansion de l'économie capitaliste "classique", ce qui n'est plus le cas depuis la fin des "Trente Glorieuses", au tournant des années 60-70 du siècle dernier, en France, par exemple.)

    (11 - Ces trois allusions à la suite montrent bien que Richard Werner en est encore à espérer une "relance" du capitalisme productif "classique", davantage fondé sur les PME que sur les monopoles. D'où son idée et son principe de "décentralisation" et même de "régionalisation" de l'activité bancaire. Malheureusement, l'outil productif moderne est de plus en plus fondé sur une technologie automatisée et robotique qui exige des masses considérables d'investissement en capital fixe, problème qui est à la base même de la naissance et de la formation du banco-centralisme actuel. Le "roulement"-expansion de la dette étant en "correspondance" avec le cycle de renouvellement de ce capital fixe, au détriment de l'investissement productif "humain".)

    (12 -  La "Banque des Règlements Internationaux", ou BRI, est en quelque sorte la "Banque Centrale des Banques Centrales" et surtout une sorte de "creuset" des politiques mondialistes banco-centralistes!)

     

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    Source de l'article et de la compilation: 

    http://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895 

     

     

    Sur le banco-centralisme au Japon, voir aussi:

    Les aventures de la famille Gave dans le monde banco-centralisé - Episode 2

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/les-aventures-de-la-famille-gave-dans-le-monde-banco-centralise-episod-a213999631 

    LISTE DE LIENS ARTICLES 

     

     

     

    Récent sur le sujet :

     

    Déficit et dépendance : les marchés financiers attendent les « liquidités » banco-centralisées comme le jardinier attend la pluie… (Et y’a pas sécheresse !)

    http://cieldefrance.eklablog.com/deficit-et-dependance-les-marches-financiers-attendent-les-liquidites—a215610053 

     

    « Monétarisme » et/ou « banco-centralisme » : la nuance « sémantique » est-elle historiquement significative, et de quoi ?

    http://cieldefrance.eklablog.com/monetarisme-et-ou-banco-centralisme-la-nuance-semantique-est-elle-hist-a215537191 

     

    Le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il notre vie sociale quotidienne ? Quelques réflexions et éléments complémentaires au débat

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-passage-du-capitalisme-classique-au-banco-centralisme-impacte-t-il—a215547035 

     

    ************************************** 

    NOUVEAU :

    Chine-USA, pour le contrôle du Bitcoin, c’est aussi la guerre économique !

    http://cieldefrance.eklablog.com/chine-usa-pour-le-controle-du-bitcoin-c-est-aussi-la-guerre-economique-a215644337 

     

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    Pour aller plus loin sur la formation du banco-centralisme :

    Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre (Nouvelle édition)

    http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-nouve-a215228819 

     

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    Pour simplement aborder la réalité du contexte actuel de la transition vers le banco-centralisme:

    Fini 2023, baptême de 2024 : deux gouttes d’eau ou deux gouttes de sang ?

    http://cieldefrance.eklablog.com/fini-2023-bapteme-de-2024-deux-gouttes-d-eau-ou-deux-gouttes-de-sang-a215224737 

    Avec une réédition du livre de Lénine, « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme », en ligne à la suite de l’article, au format PDF téléchargeable.

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    Le siège de la BCE à Francfort

    Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

     

     

     

     


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    Gilles Questiaux va-t-il réinventer le fil à couper le beurre "impérialiste"??? (Suite)

    Après nos quelques réflexions à la suite de la republication, sur VLR, du volet 1 de sa "nouvelle étude" sur le sujet, Gilles Questiaux vient donc de publier la seconde partie de son étude... Comme le 1er épisode, ce 2ème n'est pas forcément non plus dénué de tout intérêt mais manque à nouveau carrément sa cible "théorique", et même de plus loin, encore! Malgré quelques considérations générales intéressantes sur tel ou tel point, le fond consiste à nouveau à escamoter complètement le fond réel du problème de l'évolution banco-centraliste actuelle du système de domination de classe.

    Le voici donc néanmoins, avec la nouvelle réponse que nous lui avons fait, et qui vaut également pour sa brève réponse à notre post tel que republié sur son blog. A la suite, à nouveau le 1er épisode, également, ainsi que notre première réponse, de façon à ce que le lecteur ait une vue générale de ce débat.

     

     

     

     

    Lien à l'article précédent 1/2 :

     Comment l'Empire perçoit--il le tribut qu'il exige du reste du monde? 

    Nous vivons dans un empire, mais un empire sans empereur, comme l’était l’empire de la République romaine avant Jules César, qui est le modèle politique - inadéquat- qui fut choisi et détourné par les révolutions bourgeoises française et américaine à la fin du XVIIIème siècle. 

    Alors qui commande ? Où gît la « gouvernance » ? Les groupes dirigeants coalisés, disparates ou même antagoniques qui mènent la danse forment une longue liste qu’il est inutile d’énumérer, tout le monde les connaît ! Mais les idées conscientes, les arguments formulés dans les débats contradictoires de la politique-spectacle et les objectifs assumés dans cette couche dirigeante mondiale sont seconds, et secondaires, par rapport aux effets de l’infrastructure économique. 

    L’Empire fonctionne en effet principalement par l’inertie du mode de production, sans que ses "élites" n’aient véritablement besoin de se faire une idée cohérente et cynique de leurs besoins – à l’exception dans une certaine mesure du courant néo-conservateur et belliciste, qui est composé de « marxistes inversés » - des intellectuels conservateurs influencés par le trotskysme, dont ils retournent les concepts dans le sens de l’intérêt du capital. Le monde capitaliste peut donc être gouverné par des gens qui ne le comprennent pas, et qui ne comprennent pas ce qu’ils font véritablement. Ils peuvent continuer à se promener nus, sans que personne ne s'étonne, en parlant du « droit d’Israël à se défendre », de la guerre en Ukraine comme « une invasion russe non-provoquée », et à présenter toutes leurs interventions dans le Sud (à Haïti, pour prendre l’exemple le plus cynique) comme une aide désintéressée et une responsabilité de protéger des populations mal gouvernées ou tyrannisées par des barbares locaux. 

    Il s’agit d’un effet massif de la structure économique du monde globalisé qui peut continuer sur sa lancée un certain temps sans être délibérément dirigé dans ce but, et qui sera remis sur les rails de temps en temps si besoin est par les interventions violentes des groupes dirigeants de l’Empire, toujours au nom des grands principes de la civilisation : démocratie, tolérance, droits de l’homme, droits des femmes, LGTB, etc. Mais en pratique les économies des pays métropolitains sont spécialisées dans les biens immatériels et il peut se passer pas mal de temps avant qu’on réalise ou qu’on ose exprimer que de ces biens, on peut très bien se passer ! 

    Les procédés légaux des ayant-droits de l’Empire pour extraire de la rente du reste du monde, en toute légalité, sont bien connus : il s’agit essentiellement de la perception de revenus intellectuels, par les droits sur les brevets , les droits industriels et les droits artistiques liés eux-mêmes à la diffusion planétaire du modèle de civilisation, et de commissions opaques pour les multiples services artificiellement créés dans la gestion de ces droits – et ces procédés sont renforcés par le racket juridique et les mesures de protection dont jouissent les monopoles anglo-saxons. Faut-il rappeler que droits intellectuels , artistiques, brevets, etc sont des inventions de la bourgeoisie de 1789. Caractéristiques du mode de production capitaliste, ils sont encore acceptés partout bien qu’ils soient en contradiction évidente avec le développement des nouvelles forces productives qui tendent à la mise en commun illimitée et maximale de toutes les informations. Déjà, ils n’étaient pas honorés en URSS, pas plus que les traités secrets et la dette contractées sous l’ancien régime des Romanov, et ils seront abolis à la prochaine révolution digne de ce nom qui aura lieu dans un ou plusieurs grand pays ! 

    On mesure l’importance de cet échange imaginaire en vraie grandeur, par l’effet des sanctions décrétées contre la Russie après la récupération de la Crimée en 2014 et l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. D’après Alexander Mercouris et Robert Hudson (voir leur débat sur cette question dans cette video en anglais) il n’a pas été du tout celui qui était attendu par ceux qui les ont décidées, à savoir de paralyser ou au moins d’asphyxier peu à peu l’économie de la Russie : en effet, en gelant les avoirs russes, on a provoqué en retour le gel de toutes les rentes dues dans ce pays, par ses entreprises et ses particuliers, sous forme de droits intellectuels ou artistiques, ou de services financiers, ce qui a créé comme par magie – à la grande surprise des responsables de l’économie russe, biberonnés au libéralisme depuis l’époque de la Pérestroïka - un nouveau capital national immédiatement disponible pour l’investissement local, alors que le capital saisi à l'étranger avait de toute manière vocation à y rester et était déjà perdu pour cet emploi, un capital tombant à pic pour lancer les productions de substitution nécessaires pour annuler les effets matériels de ces sanctions. L’Occident, par manque de lucidité sur son propre fonctionnement a donc saisi en quelque sorte son propre tribut, comme il a sanctionné ses propres agents en spoliant les oligarques russes. 

    Parmi ces services dont l’utilité réelle est difficile à estimer mais qui sont certainement surévalués il y a ceux qui sont fournis par la spécialisation financière, les assurances, la thésaurisation et l’accumulation des richesses du monde dans les sièges métropolitains, et de ses trésors matériels (métaux et pierres précieuses, œuvres d'art, collections, etc) et par la bulle immobilière métropolitaine et touristique. La spéculation boursière alimentée par la planche à billets aspire le capital vers le secteur financier. Et ses centres mondiaux (New York et Londres principalement, et leurs extensions offshore). Cette spécialisation permet de procéder comme si de rien n’était et sans même en avoir claire conscience à l’émission continue du papier de la dette indéfiniment croissante de l'Empire. 

    La structure du territoire mondial tel qu’il a été modelé par cinq siècles d’impérialisme joue aussi son rôle dans l’inertie économique favorable à la perpétuation de l’ordre inégal tel qu’il est encore . Il est consolidé par le stockage des chefs-d'œuvres universels dans les musées de l'Occident devant lesquels viennent se recueillir en procession les touristes du monde entier, et par le contrôle du récit historique global, qui produisent une forme d’allégeance automatique, et un complexe d’infériorité plus ou moins apparent ou paradoxal – s’exprimant par un ressentiment improductif - chez les descendants des colonisés. Et aussi par le contrôle d’espaces de villégiature situés parfois dans le Sud mais voués à la recréation des résidents du Nord, qui se développent en paradis fiscaux et financiers. Et enfin par la structure spatiale des réseaux de communication et de transport qui font des territoires de l’Occident des passages et des escales obligées (ainsi parmi les quelques opérateurs du commerce maritime ont trouvera un danois et un français, malgré le peu d'importance du trafic de ces deux pays, et ses assureurs sont anglais). 

    Le tissage de liaisons matérielles et logicielles Sud-Sud ou Est-Sud travaille mécaniquement au déclassement de l’Empire, ainsi que le rattrapage de l’éducation, de la formation technique et de la recherche. La situation de l’Empire qui commence à perdre son élan est désespérée, il commence à le comprendre, et la dernière solution qui est maintenant envisagée pour maintenir le clivage Nord-Sud qui remonte à Christophe Colomb est la guerre directe et la production organisée du chaos en Russie et en Chine, comme cela a été fait au Moyen-Orient et en Afrique, malgré le risque d’annihilation nucléaire de toutes les parties. 

    L’époque que nous vivons, qui peut s’étendre sur une ou deux décennies, est intéressante, mais dangereuse. Dangereuse, mais pleine de promesses pour peu que le prolétariat mondial se réveille et se mette lui aussi à comprendre son enjeu fatidique. Car le capitalisme se développe inévitablement en impérialisme : le capitalisme, fondé en théorie sur la libre initiative de tous les individus dans la poursuite du bonheur, est en pratique réglé par la concurrence de tous les capitalistes pour obtenir le taux de profit maximum, ce qui le conduit inexorablement à développer les stratégies de constitution de rente monopolistique, sous la protection des États qui sont passés peu à peu, tout aussi nécessairement, sous le contrôle de l'oligarchie et de la finance. L'État "veilleur de nuit" des libéraux se transforme au grand dam de l'utopie du vieil Adam Smith en État impérial militariste et mondial, et le socialisme qui en sera la négation mais aussi l'accomplissement et le dépassement, qu'il s'agisse du socialisme d'économie planifiée, ou du socialisme de marché, peu importe, ne pourra pas triompher de cette tendance lourde sans intervention des masses. 

    Le socialisme à l'échelle mondiale sera atteint à l’issue d’une longue marche, décrite dans un long volume, de l’histoire de longue durée. Le but s’approche de nouveau, mais s'il est manqué il est à craindre que les contradictions du capitalisme impérialiste conduisent l'humanité à sa destruction.

    GQ, 13 avril 2024 

     

      

    Au moment de publier son 2ème volet, Gilles Questiaux a également formulé une brève réponse à notre premier commentaire, et comme la réponse que nous lui avons fait vaut pour les deux, quant au fond, voici donc cette brève réponse, et à la suite, la nôtre:

     

     
     

     

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     Le volet 1 de l'étude de Gilles Questiaux, tel que republié sur VLR, et qui avait donc amené une première réflexion en réponse:

     

    La pyramide de Ponzi américaine

     

    https://mai68.org/spip2/spip.php?article18095

    mercredi 10 avril 2024,  

     

    PRESENTATION DE LA PUBLICATION SUR VLR:

    Les USA peuvent, depuis que la valeur du dollar a été détachée de celle de l’or en 1971, vivre en déficit permanent et plusieurs fois cumulés (aujourd’hui il atteint 34 000 milliards de dollars), parce que les pays exportateurs leur rendent un tribut direct sous forme d’achat d’obligations, et d’autres papiers financiers américains, qui ne seront jamais remboursés – au su et au vu de tout le monde - et dont les intérêts sont couverts par de nouveaux emprunts. 

     

    Pyramide de Ponzi : Les arnaques pyramidales de type Ponzi sont des escroqueries dans lesquelles les investisseurs sont incités à investir de l’argent en promettant des rendements élevés, mais dans les faits, les rendements sont financés par les fonds apportés par les nouveaux investisseurs, et non par les bénéfices réels de l’entreprise.

    NDLR: à ce sujet voir le post-scriptum à la suite de notre réponse.


     

    Comment l’Empire perçoit-il le tribut permanent qu’il exige du reste du monde ? (1/2)

    ttp://www.reveilcommuniste.fr/2024/04/comment-l-empire-percoit-il-le-tribut-permanent-qu-il-exige-du-reste-du-monde-1/2.html

    10 Avril 2024

    Rédigé par Réveil Communiste

    Masaccio, Florence, le paiement du tribut

     

     

    Comment l’Empire perçoit-il le tribut permanent qu’il exige du reste du monde ? (1/2) 

    Nous vivons avec les Européens et les Nord-Américains dans un Empire, qui perçoit aux dépens de ses alliés et sur le reste du monde un tribut considérable. Mais cette réalité est niée par les intéressés, qui se prétendent tous libres, égaux et fraternels – et même sororaux - et n’apparaît nulle part dans leur description du monde, y compris dans les tableaux des flux économiques. Alors comment l’Empire s’impose-t-il, sans que personne ne semble s’en apercevoir ou rien trouver à redire ?

    Pour commencer, les États-Unis, ou plutôt leurs monopoles privés qui participent au complexe militaro-industriel vendent des armes à leurs alliés, à un prix défiant toute concurrence … par son excès ! Armes qui comme la guerre d’Ukraine l’a révélé, sont fragiles, peu fiables, inutilement sophistiquées, mal testées sur le terrain, et donc largement surfacturées et grevées de commissions. C’est un aspect très important du tribut impérial, mais ce n’est pas le seul ni sans doute le plus important.

    Ensuite, ils protègent par l’instrumentalisation extraterritoriale de leurs tribunaux la situation des capitalistes américains, et visent à briser toute entreprise de taille mondiale montante qu’ils ne contrôlent pas. En ce moment, ce sont les entreprises chinoises qui sont dans la ligne de lire. Ils ont empêché ainsi à tour de rôle la montée au premier plan d’économies concurrentes, ils l’ont fait pour le Japon, l’Allemagne, la France, et aussi de leurs amis Coréens du sud et Taïwanais.

    Mais ce qui est vraiment crucial, c’est que les États-Unis peuvent se procurer tout ce qu’ils veulent sur le marché mondial en échange de dollars, qu’ils leur suffit d’émettre ex-nihilo, et c’est le seul pays qui peut agir ainsi, en exportant sur le reste du monde une partie de l’inflation qui en découle (l’autre partie se manifestant par l’envolée des cours de bourse et de l’immobilier). En ce sens ils peuvent continuer à financer n’importe quelle guerre, tant que leurs dollars sont acceptés comme moyen de paiement partout sans perdre leur valeur malgré leur abondance (l’interpénétration des firmes transnationales des deux cotés de l’océan et la similitude des coûts de production lie l’euro au destin du dollar et lui permet de participer aux bénéfices provisoires cette création monétaire illimitée).

    Ils peuvent ainsi, depuis que la valeur du dollar a été détachée de celle de l’or en 1971, vivre en déficit permanent et plusieurs fois cumulés (aujourd’hui il atteint 34 000 milliards de dollars), parce que les pays exportateurs leur rendent un tribut direct sous forme d’achat d’obligations, et d’autres papiers financiers américains, qui ne seront jamais remboursés – au su et au vu de tout le monde - et dont les intérêts sont couverts par de nouveaux emprunts.

    Un considérable tribut en nature est fourni en outre à l’Amérique du Nord et à L’Europe par l’émigration des cerveaux et de la force de travail originaire du Sud. Prélèvement direct et gratuit sur ses ressources humaines du Sud qui permet essentiellement au monde riche de payer le travail de ses salariés en dessous de sa valeur, le coût du renouvellement des cohortes de travailleurs étant externalisé dans le reste de monde. C’est de loin la forme majeure du pillage du Tiers Monde à l’heure actuelle. Indépendamment des questions humanitaires, il est certain que lutter pour la libéralisation des migrations, c’est en réalité favoriser le statu-quo impérialiste. Ce prélèvement est complété par l’exploitation de la force de travail de la périphérie sur place dans les entreprises délocalisées ou sous-traitantes, ce qui permet aussi d’importer des produits de consommation de base, et de diminuer encore davantage la valeur de la force de travail métropolitaine.

    Cette interpénétration de la force de travail entre les marges, la périphérie et le centre de l’Empire facilite le contrôle du personnel politique dans les pays dépendants, par formation, sélection, intimidation, lawfare, corruption, et la création par l’intermédiera des ONG d’un milieu local rémunéré directement ou indirectement, favorable au relai de l’influence de l’Empire, qui oriente leur politique intérieure et qui à l’occasion sert de masse de manœuvre pour des coups d’État, comme en Ukraine en 2014.

    Il y a bien sûr aussi les formes les plus visibles de la perception du tribut par le contrôle économique et militaire direct des approvisionnements en énergie et en matières premières stratégiques (gisements, et voies de communication) La liste des pays ayant fait l’objet d’ingérences militaires ou terroristes depuis un demi siècle est éloquente (Algérie, Irak, Libye, Venezuela, Angola, Iran, Russie …)

    Cette pression militaire directe est complétée par l’utilisation du terrorisme direct ou manipulé pour semer le chaos : cette menace pèse sur tous les pays qui veulent s’affranchir des règles arbitraires de l’Empire – c’est bien le sens de l’attentat de Moscou du 22 mars dont l’inspiration provient sans doute moins d’Ukraine que directement des États-Unis.

    Les sanctions internationales complètent le tableau, avalisées ou non par l’ONU, et leur relai dans l’appareil judiciaire international et extraterritorial, qui si elles échouent lorsqu’elles sont imposées à des pays continents, causent un préjudice considérable et des effets létaux à grande échelle dans des pays plus petits (Corée, Cuba, Venezuela, Iran, Irak, Afghanistan etc).

    Et enfin lorsque tous ces procédés ont échoué à mettre au pas les nations qui rechignent à entrer dans les rangs, l’empire se décide à la guerre directe, qui est clairement annoncée, contre la Chine, l’Iran, la Corée, et qui est commencée contre la Russie.

    Dans la seconde partie, nous expliqueront comment le système impérial est intrinsèquement lié au développement actuel des rapports de production capitalistes.

    GQ, 8 avril 2024, à suivre

     

     

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    Source de la compilation :

    http://cieldefrance.eklablog.com/gilles-questiaux-va-t-il-reinventer-le-fil-a-couper-le-beurre-imperial-a215696031 

     

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    ET A PARIS, 

    RASSEMBLEMENT STOP GÉNOCIDE 

     

    MOBILISATION CE DIMANCHE 14 AVRIL 

    A PARIS, A 14 H 30 ! 

    TOUTES ET TOUS A LA FONTAINE DES INNOCENTS ! 

    (MÉTRO/RER Châtelet Les Halles

    – sortie Porte Lescot du Forum des Halles) 

     

     Ce n’est pas la fête, malgré l’Aïd, ni à Gaza, ni en Cisjordanie. Les Palestiniens de Gaza ont passé la journée de mercredi dans les cimetières à pleurer sur les tombes et fosses communes de leurs proches.

    Bien que le ton change dans nos capitales, les bombes et la faim continuent à tuer à Gaza, tandis que des « raids » toujours plus destructeurs, avec des arrestations massives, se multiplient à Jérusalem et en Cisjordanie.

    On a vu –quelle ignominie– comment les mercenaires israéliens ont attaqué la tente de deuil de la famille de Walid Daqqa, mort en prison d’un cancer non traité, après 38 ans d’enferment.

    On voit la mobilisation croissante de la population dans le monde entier.

    On voit aussi qu’en Israël même, le camp des opposants à la guerre de Netanyahou devient plus nombreux et déterminé.

    En France, le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré qu’il « envisageait des sanctions » contre Israël. Une première !

    Ne relâchons pas la pression !

    Nous étions ce mercredi devant le Sénat pour dénoncer l’accueil du président du parlement israélien, le génocidaire Amir Ohana, par Gérard Larcher le président du Sénat.

    Nous serons dimanche en plein cœur de Paris pour exiger la liberté pour les Palestiniens et des sanctions contre Israël.

    Qu’attend-on par exemple pour supprimer l’accord commercial qui accorde des privilèges incroyables à Israel, et qui est en outre conditionné au respect des droits de l’homme par ce dernier (article 2) ?

    https://europalestine.com/2024/04/10/stop-genocide-rassemblement-dimanche-a-paris/

     

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    A Jéricho, briser le mur du génocide, ça commence Rue Aaron Bushnell!

    https://i.guim.co.uk/img/media/fcd29249086872095ece419872d475d4681f6357/0_605_4032_2419/master/4032.jpg?width=1900&dpr=1&s=none

     

     

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f9/Self-immolation_of_Thich_Quang_Duc_and_Aaron_Bushnell_cartoon_by_Latuff_%282024%29.jpg

     

     

    https://substackcdn.com/image/fetch/f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2Fd1d024a7-5621-4553-b838-888dd462d4be_800x800.jpeg

     

    https://pbs.twimg.com/media/EZ_klpVUwA0zzVe.jpg

     

     

    https://i.guim.co.uk/img/media/6e079b75e4319784417bd6571e5b2be70485c27e/0_192_5760_3456/master/5760.jpg?width=1900&dpr=1&s=none

     

    https://www.arabnews.com/sites/default/files/pictures/March/20/2024/arron_bushnell_died.jpeg

     

     

     

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    SUR LE MÊME THÈME:

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/free-palestine-le-dernier-cri-d-aaron-bushnell-soldat-de-l-us-air-forc-a215459725 

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/a-jericho-briser-le-mur-du-genocide-ca-commence-rue-aaron-bushnell-a215545663  

     

    *****************

    21 ans après sa mort, reportage en direct depuis la Rue Rachel Corrie, à Téhéran!

    http://cieldefrance.eklablog.com/21-ans-apres-sa-mort-reportage-en-direct-depuis-la-rue-rachel-corrie-a-a215553181

    ********************

    De l'Île St Denis à Nabi Saleh : Solidarité avec la Résistance villageoise palestinienne!

    http://cieldefrance.eklablog.com/de-l-ile-st-denis-a-nabi-saleh-solidarite-avec-la-resistance-villageoi-a214979305

    ***********************

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/a-jericho-briser-le-mur-du-genocide-ca-commence-rue-aaron-bushnell-et--a215671465

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    Un nouveau débat initié sur VLR à propos du changement climatique et de ses conséquences sociales et économiques

     

    La Suisse condamnée pour "inaction climatique"

     

    mercredi 10 avril 2024

     

     

     

     

    10 avril 2024 : Des abrutis sponsorisés par les mondialistes ont réussi à faire condamner la Suisse pour "inaction climatique" par La Cour européenne des droits de l’homme 

    Personne ne peut rien pour le climat. L’alternance des périodes froides et des périodes chaudes concerne aussi bien le jour et la nuit, que l’hiver et l’été, ou encore les périodes glaciaires et interglaciaires.

    La période interglaciaire actuelle est appelée "réchauffement climatique". Ces diverses alternances ayant des causes astronomiques, on peut se demander ce que viennent faire le CO2 et le méthane là dedans ?

    Une étude basée sur les mesures du taux de CO2 aux époques glaciaires et interglaciaires antérieures prouve que le CO2 n’a PAS pu être produit par l’humanité lors des périodes interglaciaires antérieures, mais il était là quand même !

    Voyons cela d’une façon scientifique :

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article12631

    Ce que veulent en fait les Mondialistes, c’est détruire tout un pan de l’industrie afin que d’autres investissements soient obligatoirement faits ailleurs pour essayer de sauver une fois de plus le système capitaliste.

     

    Cependant il y a une énorme contradiction dans cette théorie par rapport au banco-centralisme ; car, les mondialistes sont censés être banco-centralistes, et le banco-centralisme veut en théorie prendre la place du capitalisme 

     

    Messages de forum

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        Dans ma réponse, camarade, il y a ceci :

        « De plus il n’y a pas de « volonté » particulière d’une nouvelle classe dominante à remplacer l’ancienne, mais simplement la nécessité d’établir des nouveaux rapports de production pour survivre en tant que classe dominante. Une nouvelle classe dominante sort le plus souvent des rangs de l’ancienne, dont elle constitue en quelque sorte « l’avant-garde » en termes d’adaptation à l’évolution des forces productives. »

        Ce qui correspond assez bien, voire même, est autre une façon de dire exactement la même chose que ta dernière proposition :

        « Ou bien faut-il admettre qu’il n’y a qu’un seul courant mondialiste et qu’il n’est banco-centraliste qu’à regret ? »

        Il est évident que pour la classe dominante, ce qui est primordial, c’est de le rester, dominante, et non pas spécialement par tel ou tel type de rapport social, capitaliste, féodal, esclavagiste, ou autre…

        Le rapport de domination capitaliste est néanmoins un truc assez simple, évident, sans trop de complication à maintenir, tant que le capitalisme, en tant que phénomène économique, est dans sa phase ascensionnelle, d’expansion, ou simplement en bonne condition de « rentabilité » sur les bases qui sont normalement les siennes.

        Le problème est évidemment que les cycles de développement économiques humains, comme tous les phénomènes naturels, ont un début et une fin, de par leur principe même. (Cf. Marx, Grundrisse)

        Donc, effectivement, tenter de faire « durer » le capitalisme reste une tentation permanente, même pour les banco-centralistes « avertis », ceux qui ont bien compris qu’une « transition » était nécessaire pour la survie de la classe dominante.

        C’est typiquement ce que l’on a vu en 2019, au cours de l’année précédent la dite « crise du covid », année 2019 au cours de laquelle a donc été faite une tentative de simplement commencer à « résorber » au moins une partie significative de la masse monétaire « excédentaire » due au Quantitative Easing des années précédentes :

        Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

        http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288 

        C’est une étude assez longue et complexe mais qui commence essentiellement par ce sujet. Les prémisses de la crise dite « du covid », c’est d’abord et avant tout la récession causée par cette tentative.

        Le banco-centralisme est un truc particulièrement complexe à mettre en œuvre et dont la nouvelle classe dominante cherche en permanence les « réglages » les meilleurs possibles pour que ça fonctionne et pour avancer vers une situation plus stable et plus « durable » qui reposera essentiellement sur les monnaies numériques de banque centrale (MNBC), qui faciliteront à la fois les « réglages économiques » et le contrôle des populations que ce nouveau système rend absolument nécessaire, et bien plus que sous le capitalisme.

        Parmi tes autres propositions il faut encore analyser plus finement : le mode de production banco-centraliste ne repose pas sur la dynamique « spontanée » des marchés, mais au contraire sur une répartition contrainte, définie par les orientations agréées par les banco-centralistes, et qui aboutissent à « arroser », financièrement, les secteurs qui ont leurs « préférences » et/ou, plus exactement, où sont leurs « amis ».

        Ce qui abouti à maintenir ou même créer et développer à partir de zéro des secteurs qui autrement n’existeraient peut être même pas ou bien de façon très marginale, comme le secteur des bagnoles électriques, la production des pseudo-« vaccins », etc…

        Donc cela peut aussi avoir l’apparence du « capitalisme », alors que ce n’en est pas vraiment, voire même, bien au contraire : c’est en quelque sorte le « Canada dry » du capitalisme, et c’est aussi ce que l’on peut considérer comme la version « moderne » de « l’Effet Cantillon », du nom d’un économiste ancien qui a étudié l’effet de l’arrivée sur l’économie du « surplus » d’or en provenance de l’Amérique, considéré par certains comme la première étude sur l’effet d’une masse monétaire excédentaire diffusée de manière « centralisée ».

        Sauf qu’à notre époque il s’agit seulement de la « planche à billet » électronique, autrement dit, du vent…

        Mais tes autres propositions résument aussi d’autres aspects de la réalité dialectique de notre époque : il y a évidemment encore toute une frange de la bourgeoisie ultralibérale qui s’imagine que le capitalisme peut revenir et surmonter la crise, sans le secours de la manne banco-centraliste. Charles Gave me semble être un exemple de ce type de raisonnement, même s’il l’associe à un penchant nationaliste. Les partisans originels du bitcoin sont aussi typiquement des ultralibéraux opposés au banco-centralisme, et pas du tout nationalistes.

        Certains tenants de grands monopoles mondialisés, comme Zuckerberg, peuvent éventuellement être tentés de reprendre leur « autonomie » par rapport aux Banques Centrales, comme avec sa tentative « Libra » (…qui lui a finalement coûté « un bras » !).

        Et puis évidemment, il y a donc les « résistances » de bourgeoisies nationales diverses, qui s’allient entre elles, sans être « mondialistes » pour autant…

        Mais globalement, c’est le cas de le dire, la majorité des bourgeoisies déjà « mondialistes » sous leur vieille forme impérialiste n’ont pas d’autre choix que d’avancer vers le banco-centralisme, même si en traînant quelque peu les pieds, pour une grande partie, devant la difficulté et la complexité de la mutation.

        C’est pourquoi je pense que ta dernière formulation est relativement la plus appropriée à résumer la réalité de notre époque.

        Bien à toi,

        Amicalement,

         

        Luniterre

         

         

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    http://cieldefrance.eklablog.com/la-suisse-condamnee-victoire-des-ecolos-des-capitalistes-et-ou-des-ban-a215666871

     

     

     

     

     

     

     


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    Gilles Questiaux va-t-il réinventer le fil à couper le beurre "impérialiste"???

    Quelques réflexions à la suite de la republication, sur VLR, du volet 1 de sa "nouvelle étude" sur le sujet... Etude qui n'est pas forcément dénuée de tout intérêt mais manque néanmoins carrément sa cible "théorique"!

     

     

    La pyramide de Ponzi américaine

     

    https://mai68.org/spip2/spip.php?article18095

    mercredi 10 avril 2024,  

     

    PRESENTATION DE LA PUBLICATION SUR VLR:

    Les USA peuvent, depuis que la valeur du dollar a été détachée de celle de l’or en 1971, vivre en déficit permanent et plusieurs fois cumulés (aujourd’hui il atteint 34 000 milliards de dollars), parce que les pays exportateurs leur rendent un tribut direct sous forme d’achat d’obligations, et d’autres papiers financiers américains, qui ne seront jamais remboursés – au su et au vu de tout le monde - et dont les intérêts sont couverts par de nouveaux emprunts. 

     

    Pyramide de Ponzi : Les arnaques pyramidales de type Ponzi sont des escroqueries dans lesquelles les investisseurs sont incités à investir de l’argent en promettant des rendements élevés, mais dans les faits, les rendements sont financés par les fonds apportés par les nouveaux investisseurs, et non par les bénéfices réels de l’entreprise.

    NDLR: à ce sujet voir le post-scriptum à la suite de notre réponse.


     

    Comment l’Empire perçoit-il le tribut permanent qu’il exige du reste du monde ? (1/2)

    ttp://www.reveilcommuniste.fr/2024/04/comment-l-empire-percoit-il-le-tribut-permanent-qu-il-exige-du-reste-du-monde-1/2.html

    10 Avril 2024

    Rédigé par Réveil Communiste

    Masaccio, Florence, le paiement du tribut

     

     

    Comment l’Empire perçoit-il le tribut permanent qu’il exige du reste du monde ? (1/2) 

    Nous vivons avec les Européens et les Nord-Américains dans un Empire, qui perçoit aux dépens de ses alliés et sur le reste du monde un tribut considérable. Mais cette réalité est niée par les intéressés, qui se prétendent tous libres, égaux et fraternels – et même sororaux - et n’apparaît nulle part dans leur description du monde, y compris dans les tableaux des flux économiques. Alors comment l’Empire s’impose-t-il, sans que personne ne semble s’en apercevoir ou rien trouver à redire ?

    Pour commencer, les États-Unis, ou plutôt leurs monopoles privés qui participent au complexe militaro-industriel vendent des armes à leurs alliés, à un prix défiant toute concurrence … par son excès ! Armes qui comme la guerre d’Ukraine l’a révélé, sont fragiles, peu fiables, inutilement sophistiquées, mal testées sur le terrain, et donc largement surfacturées et grevées de commissions. C’est un aspect très important du tribut impérial, mais ce n’est pas le seul ni sans doute le plus important.

    Ensuite, ils protègent par l’instrumentalisation extraterritoriale de leurs tribunaux la situation des capitalistes américains, et visent à briser toute entreprise de taille mondiale montante qu’ils ne contrôlent pas. En ce moment, ce sont les entreprises chinoises qui sont dans la ligne de lire. Ils ont empêché ainsi à tour de rôle la montée au premier plan d’économies concurrentes, ils l’ont fait pour le Japon, l’Allemagne, la France, et aussi de leurs amis Coréens du sud et Taïwanais.

    Mais ce qui est vraiment crucial, c’est que les États-Unis peuvent se procurer tout ce qu’ils veulent sur le marché mondial en échange de dollars, qu’ils leur suffit d’émettre ex-nihilo, et c’est le seul pays qui peut agir ainsi, en exportant sur le reste du monde une partie de l’inflation qui en découle (l’autre partie se manifestant par l’envolée des cours de bourse et de l’immobilier). En ce sens ils peuvent continuer à financer n’importe quelle guerre, tant que leurs dollars sont acceptés comme moyen de paiement partout sans perdre leur valeur malgré leur abondance (l’interpénétration des firmes transnationales des deux cotés de l’océan et la similitude des coûts de production lie l’euro au destin du dollar et lui permet de participer aux bénéfices provisoires cette création monétaire illimitée).

    Ils peuvent ainsi, depuis que la valeur du dollar a été détachée de celle de l’or en 1971, vivre en déficit permanent et plusieurs fois cumulés (aujourd’hui il atteint 34 000 milliards de dollars), parce que les pays exportateurs leur rendent un tribut direct sous forme d’achat d’obligations, et d’autres papiers financiers américains, qui ne seront jamais remboursés – au su et au vu de tout le monde - et dont les intérêts sont couverts par de nouveaux emprunts.

    Un considérable tribut en nature est fourni en outre à l’Amérique du Nord et à L’Europe par l’émigration des cerveaux et de la force de travail originaire du Sud. Prélèvement direct et gratuit sur ses ressources humaines du Sud qui permet essentiellement au monde riche de payer le travail de ses salariés en dessous de sa valeur, le coût du renouvellement des cohortes de travailleurs étant externalisé dans le reste de monde. C’est de loin la forme majeure du pillage du Tiers Monde à l’heure actuelle. Indépendamment des questions humanitaires, il est certain que lutter pour la libéralisation des migrations, c’est en réalité favoriser le statu-quo impérialiste. Ce prélèvement est complété par l’exploitation de la force de travail de la périphérie sur place dans les entreprises délocalisées ou sous-traitantes, ce qui permet aussi d’importer des produits de consommation de base, et de diminuer encore davantage la valeur de la force de travail métropolitaine.

    Cette interpénétration de la force de travail entre les marges, la périphérie et le centre de l’Empire facilite le contrôle du personnel politique dans les pays dépendants, par formation, sélection, intimidation, lawfare, corruption, et la création par l’intermédiera des ONG d’un milieu local rémunéré directement ou indirectement, favorable au relai de l’influence de l’Empire, qui oriente leur politique intérieure et qui à l’occasion sert de masse de manœuvre pour des coups d’État, comme en Ukraine en 2014.

    Il y a bien sûr aussi les formes les plus visibles de la perception du tribut par le contrôle économique et militaire direct des approvisionnements en énergie et en matières premières stratégiques (gisements, et voies de communication) La liste des pays ayant fait l’objet d’ingérences militaires ou terroristes depuis un demi siècle est éloquente (Algérie, Irak, Libye, Venezuela, Angola, Iran, Russie …)

    Cette pression militaire directe est complétée par l’utilisation du terrorisme direct ou manipulé pour semer le chaos : cette menace pèse sur tous les pays qui veulent s’affranchir des règles arbitraires de l’Empire – c’est bien le sens de l’attentat de Moscou du 22 mars dont l’inspiration provient sans doute moins d’Ukraine que directement des États-Unis.

    Les sanctions internationales complètent le tableau, avalisées ou non par l’ONU, et leur relai dans l’appareil judiciaire international et extraterritorial, qui si elles échouent lorsqu’elles sont imposées à des pays continents, causent un préjudice considérable et des effets létaux à grande échelle dans des pays plus petits (Corée, Cuba, Venezuela, Iran, Irak, Afghanistan etc).

    Et enfin lorsque tous ces procédés ont échoué à mettre au pas les nations qui rechignent à entrer dans les rangs, l’empire se décide à la guerre directe, qui est clairement annoncée, contre la Chine, l’Iran, la Corée, et qui est commencée contre la Russie.

    Dans la seconde partie, nous expliqueront comment le système impérial est intrinsèquement lié au développement actuel des rapports de production capitalistes.

    GQ, 8 avril 2024, à suivre

     

     

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    Prévisualisation

     

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    http://cieldefrance.eklablog.com/gilles-questiaux-va-t-il-reinventer-le-fil-a-couper-le-beurre-imperial-a215665917 

     

     

     

     

     

     


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    Nouvelle réponse à Nicolas Framont

    dimanche 7 avril 2024, par Luniterre 

     

     

     

     

     

    Après une première réponse à "CLASSE BOURGEOISE : LES PARASITES DE LA SOCIÉTÉ ?" (https://youtu.be/VRNTZflvaR4 et http://mai68.org/spip2/spip.php?article18058#forum14580

     

    Voici donc une réponse à "COMMENT LES BOURGEOIS NOUS EMPOISONNENT LA VIE - Nicolas Framont" (https://youtu.be/_MfbgkePqTg et http://mai68.org/spip2/spip.php?article18070)

     

    Lutte des classes :

    Framont : « …c’est toujours quelque chose d’actualité et c’est encore plus d’actualité qu’au moment où ça a été théorisée c’est ça qui est intéressant avec la lutte des classes, et triste en même temps que du coup ce soit un concept qu’on associe au 19e siècle. C’est que quand on regarde la division entre capital et travail en France elle est plus forte que au 19e siècle au moment où Marx et Engels l’ont théorisé, même si ce n’étaient pas les seuls, mais ce qu’était la lutte des classes comme moteur de l’histoire, et actuellement la société française et d’ailleurs c’est le cas au niveau mondial, elle est vraiment fondamentalement divisés entre ceux qui travaillent ou ceux qui devraient travailler et qu’ils n’y arrivent pas et ceux qui possèdent les moyens de production et donc en fait pour moi c’est un prisme de compréhension du réel qui est très riche et qui permet de comprendre beaucoup de choses, beaucoup de choses de notre société, donc c’est pour ça que nous c’est un concept contente d’activer parce qu’il est très, très opérant pour comprendre et notre vie politique et les situations quotidiennes qu’on peut vivre également.

    — Donc pour toi Marx est toujours d’actualité dans cette analyse sociale. Est ce que tu peux m’expliquer, puisque on entend toujours parler de lutte des classes, tout ça… Mais concrètement c’est quoi ? Comment ça se définit ? C’est quoi cette théorie et finalement comment derrière elle s’applique, toujours aujourd’hui, selon toi ?

     

    — Bah, la lutte des classes déjà ça dépasse notre propre… Il y a la lutte des classes dans le système capitaliste actuel. Bon, ce que Marx et Engels disent, c’est que la lutte des classes c’est un moteur de l’histoire et qu’en fait les… On est dans une suite de régimes politiques et économiques qui se définissent par des luttes entre dominants et dominés. Pour ce qui est de la période dans laquelle on vit qui s’est ouverte à la fin du XVIIIe siècle et dans laquelle on est encore, ben c’est une période qui est caractérisé par l’existence du système capitaliste qui… Le système capitaliste, il marque la division entre ceux qui possèdent les richesses, ceux qui possèdent les outils production, et ceux qui travaillent et qui n’ont quasiment que ça… Et donc à cette division elle fait beaucoup de choses, c’est à dire que ceux qui possèdent dirigent le travail des autres et en tirent les fruits. Et moi je pense c’est ça qui permet de… C’est pour moi la définition qui est la plus opérante et la plus claire… »

     

    Assez juste comme définition de la lutte des classes, mais c’est donc néanmoins parler pendant plus d’une heure du capitalisme sans jamais le définir réellement, et pour cause ! 

    La lutte des classes, même ainsi définie, est évidemment caractéristique de toute société de classes, de toute société fondée sur un système de domination de classe, et non pas spécialement du capitalisme. 

    Ayant escamoté au départ la définition du capitalisme, il est simple, ensuite de tout remettre sur le compte de ses différentes formes, sans réelle analyse de son évolution, au-delà du simple « aujourd’hui, c’est encore pire qu’hier… », qui évite, en réalité de constater l’évolution banco-centraliste du système de domination de classe au XXIe siècle !

    Entre autres contre-vérité à ce sujet, dire que le capitalisme était « atténué » dans la période d’après-guerre est évidemment une absurdité, alors qu’il était au contraire encore en pleine ascension et sur le point d’atteindre son « apogée », ce qu’il a fait au milieu des années 70, en France, et dans une grande partie du monde occidental.

    Dans ce type de période, faire un peu de « social » en redistribuant une partie de la plus-value relative aux salariés, c’est précisément un moyen, et même le meilleur, de maintenir et de prolonger l’élargissement du capital. (Cf. Grundrisse).

    Dans l’analyse de Framont il y a donc une quantité de lacunes et de confusions typiques de cette démarche classique du pseudo-« marxiste », mais il y a néanmoins quelques observations concrètement utiles, ici et là, comme une bonne critique de la prétendue « démocratie parlementaire », entrecoupées de passages qui frisent le comique, quand il passe du « radicalisme » à l’auto-entreprise, puis de l’auto-entreprise à l’ « autogestion », conçue essentiellement comme « actionnariat des salariés », pour finir par l’expropriation des actionnaires : une nouvelle version des « expropriateurs expropriés », par eux-mêmes !

    Mais quoi qu’il en soit, c’est déjà oublier ce « détail » que la plupart des boîtes significatives sont « mondialisées » en tant que filiales de tel ou tel groupe, ce qui implique d’exproprier tout ou partie du groupe.

    C’est la difficulté la plus évidente pour ce genre de « projet autogestionnaire », mais pas la seule, ni même la plus importante : le développement d’une entreprise moderne, quelle que soit sa finalité sociale, passe par le renouvellement rapide et quasi-constant de son capital fixe. Et ce renouvellement ne dépend pas que de la seule volonté des « actionnaires », fussent-ils salariés et « gérants démocratiques » ou « autogérants », mais bien du financement des crédits, et donc actuellement du système banco-centraliste.

    Une alternative au système actuel de domination de classe, qui est banco-centraliste, pour l’essentiel, même si souvent encore « capitaliste », pour la forme, passe donc par le contrôle démocratique de la source du pognon, de la création monétaire par le crédit, et donc par le contrôle démocratique du crédit. 

    C’est donc en ce sens qu’il s’agit bien d’un rapport de force politique global, et non pas d’une sorte de « réformisme de l’actionnariat salarié », « friotiste », « framontiste » ou autre… 

    A l’époque du banco-centralisme, un changement du rapport capital-travail passe d’abord par le contrôle du cycle de renouvellement du capital fixe. 

    Luniterre

     

    POUR ALLER PLUS LOIN AU SUJET DU BANCO-CENTRALISME 

     

    Déficit et dépendance : les marchés financiers attendent les « liquidités » banco-centralisées comme le jardinier attend la pluie… (Et y’a pas sécheresse !)

    http://cieldefrance.eklablog.com/deficit-et-dependance-les-marches-financiers-attendent-les-liquidites—a215610053

     

    « Monétarisme » et/ou « banco-centralisme » : la nuance « sémantique » est-elle historiquement significative, et de quoi ?

    http://cieldefrance.eklablog.com/monetarisme-et-ou-banco-centralisme-la-nuance-semantique-est-elle-hist-a215537191 

     

    Le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il notre vie sociale quotidienne ? Quelques réflexions et éléments complémentaires au débat

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-passage-du-capitalisme-classique-au-banco-centralisme-impacte-t-il—a215547035 

     

    Concernant la formation du banco-centralisme :

    Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre (Nouvelle édition)

    http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-nouve-a215228819 

     

    Concernant l’expansion actuelle du banco-centralisme : 

    Fini 2023, baptême de 2024 : deux gouttes d’eau ou deux gouttes de sang ?

    http://cieldefrance.eklablog.com/fini-2023-bapteme-de-2024-deux-gouttes-d-eau-ou-deux-gouttes-de-sang-a215224737 

     

     

     

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/nouvelle-reponse-a-nicolas-framont-a215653377

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    100% d’accord avec l’essentiel du propos du Pr Perronne !

    C’est donc l’occasion de préciser que la classe banco-centraliste a bien une galerie de « visages », dont ceux de l’OMS, bien identifiables.

    A cette précision près, encore, malheureusement, qu’il se fait encore bien des illusions sur la bonne volonté de nos « élus », qu’elle soit sollicitée ou non ! 

    Luniterre

     

    Récent sur le thème du banco-centralisme:

     

    Déficit et dépendance: les marchés financiers attendent les "liquidités" banco-centralisées comme le jardinier attend la pluie... (Et y'a pas sécheresse!) 

    http://cieldefrance.eklablog.com/deficit-et-dependance-les-marches-financiers-attendent-les-liquidites--a215610053 

     

     

     VOIR ÉGALEMENT :

    « Monétarisme » et/ou « banco-centralisme » : la nuance « sémantique » est-elle historiquement significative, et de quoi ?

    http://cieldefrance.eklablog.com/monetarisme-et-ou-banco-centralisme-la-nuance-semantique-est-elle-hist-a215537191 

     

     

    Le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il notre vie sociale quotidienne ? Quelques réflexions et éléments complémentaires au débat

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-passage-du-capitalisme-classique-au-banco-centralisme-impacte-t-il--a215547035

     

     http://ekladata.com/F80czCNM2fenb-QnoUZ-osntw8A@671x503.jpg

     

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    POUR CEUX QUI SONT A PARIS CE SAMEDI:

     

    Chères amies, Chers amis,

     

    C’est l’horreur absolue pour les Palestiniens de Gaza.

     

    Vous avez sans doute pris connaissance du terrible massacre de l’hôpital Shifa où l’armée israélienne a exécuté plus de 300 personnes, soignants, blessés, femmes et enfants compris, en deux semaines de siège, en a enlevé au moins autant, dont bon nombre de médecins qui ont disparu, et a totalement détruit le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza.

     

    On a retrouvé des cadavres ligotés, des ossements d’enfants, et les familles continuent à rechercher leurs proches décédés, enfouis et éparpillés sous la terre et le sable par les bulldozers israéliens.

     

    L’aviation israélienne a également assassiné 7 personnes, dont cinq internationaux de l’ONG World Central Kitchen et deux travailleurs palestiniens (possédant aussi la nationalité états-unienne pour l’un, canadienne pour l’autre) lundi soir, dans le centre de la bande de Gaza. Il s’agissait d’un convoi de nourriture qui avait pourtant signalé son passage à Israël.

     

    Malgré le vote du conseil de sécurité de l’ONU, malgré la colère de milliers d’Israéliens qui manifestent et bloquent les routes pour exiger un accord sur la libération des otages et le départ de l’actuel gouvernement, les fascistes au pouvoir en Israël bombardent et exécutent aveuglément, tout en continuant à bloquer des centaines de camions d’aide à la frontière égyptienne.

     

    Il faut dire que pas une seule sanction n’a été prise à ce jour par nos dirigeants, qui continuent au contraire à faire du commerce, y compris d’armement, avec Israël.

     

    C’est pourquoi nous n’avons pas le droit de rester chez nous. Nous devons amplifier notre pression, en montrant notre colère dans toute la France

     

    À PARIS, NOUS VOUS APPELONS À VOUS JOINDRE À NOTRE RASSEMBLEMENT CE SAMEDI 6 AVRIL À 14 H 30 À LA FONTAINE DES INNOCENTS

    (Métro-RER Châtelet/Les Halles - Angle de la rue Pierre Lescot et de la rue Berger)

     

    Amicalement,

    CAPJPO-Europalestine 

     

    PS : Nous vous signalons cette action pour dénoncer le mépris du journal Libération pour la famine des Palestiniens à Gaza : 

    https://europalestine.com/?s=LIBERATION&submit=Rechercher

     

     

     

     


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    En réponse à un article sur le sujet des cryptomonnaies en Chine, cité sur VLR, En réponse à un article sur le sujet des cryptomonnaies en Chine, cité sur VLR,  https://fr.cryptonews.com/news/impact-chine-marche-cryptomonnaies.htm, mais qui contient essentiellement une suite d'approximations et même, d'inexactitudes.  

    Cet article date déjà un peu, mais ce n’est donc pas le seul problème avec... 

    Au moins, c’est donc l’occasion d’une remise à jour sur le sujet « Bitcoin en Chine », et tant qu’à faire, voici l’essentiel de ce qu’il en ressort :

    Le Bitcoin n’a jamais été réellement strictement interdit, en tant que tel, en Chine (*). Ce qui est interdit et concrètement réprimé, c’est l’activité de « minage » des Bitcoins, dont la Chine était rapidement devenue la première base mondiale, en raison, notamment, du faible coût de l’énergie, dans ce pays.

    Ce qui est également interdit, c’est la constitution légale de plateformes d’échange de Bitcoins, domaine, là aussi, où la Chine s’était rapidement hissée au premier rang.

    Officiellement la raison est double : l’instabilité du Bitcoin, et son impact écologique en termes d’énergie électrique mobilisée.

    En réalité, l’inconvénient majeur pour la finance chinoise c’est évidemment que la cryptomonnaie mobilise surtout une très grande partie de l’épargne populaire, et surtout « classe moyenne », issue des « joint ventures » financées US, au détriment des bourses chinoises, des « valeurs » chinoises, vers lesquelles toute la réglementation est faite, depuis des décennies pour contraindre cette épargne à s’y concentrer, ce qui a permis, dès les années 90, un « grand bond en avant », bien réel, celui-là, et heureusement moins sanguinaire que l’original, dans l’accumulation du capital financier chinois.

    Mais en réalité, si tout est fait, et avec succès, pour limiter la circulation du Bitcoin en Chine (réduction de 60%), il n’est donc pas interdit d’en détenir ni d’en échanger, à titre privé, et/ou, éventuellement, en passant par des organismes « étrangers », pourvu qu’ils n’aient pas réellement d’« interface » directe en Chine.

    Jusqu’à présent la « légalité » de cette détention était donc douteuse, et en pratique, devenue inexistante, le « propriétaire » de Bitcoin ne voyant donc sa « propriété » protégée par aucune loi, n’avait donc aucun recours en cas de « vol » ou autre litige au sujet de cette « valeur ».

    Contrairement à ce que prétendent remarquer la plupart des articles français sur le sujet, dont celui ici cité, il n’y a donc aucune contradiction entre la nouvelle loi sur la « légalité » du Bitcoin et les interdictions précédentes, maintenues.

    Comme le plus souvent, en matière de bizness, la loi vient s’adapter à la fois à la réalité du terrain et à la politique de l’autorité financière, qui évolue donc, en fonction des nécessités, qui restent tout à fait, et même plus que jamais, celles du banco-centralisme.

    Ne pouvant totalement éradiquer le Bitcoin, la « realpolitik » consiste donc à le récupérer, et idem aux USA, comme on peut le voir ces derniers mois.

    L’évolution de la politique de l’autorité financière, en Chine, suit, en la matière, celle qui se produit, depuis quelques mois, aux USA, en matière de réglementation du marché des cryptomonnaies, et principalement, du Bitcoin.

    Et là-bas aussi, elle ne fait que s’adapter à la réalité du terrain, même si c’est donc, précisément pour en reprendre le contrôle au profit du système en voie de banco-centralisation avancée, ce que n’avaient semble-t-il pas vraiment prévu les « initiateurs » du Bitcoin, en théorie partisans de l’ultralibéralisme le plus absolu, « défiant », en quelque sorte, la base même du pouvoir des Banques Centrales !

    En réalité, l’attractivité du Bitcoin, « contrebalancée », en partie, par la nécessité de compétences techniques élevées nécessaires à une bonne maîtrise des processus « blockchain » a donc rapidement donné naissance, outre le Bitcoin lui-même, à toute une série de « produits dérivés » tout à fait comparables à ce qui se fait dans les autres domaines, plus « classiques » de la finance et qui aboutissent donc à « trader » sur le cours des Bitcoins ou d’autres cryptomonnaies sans en être réellement « propriétaire », et donc, sans avoir a intervenir dans le système de la « blockchain », dans le « minage de Bitcoins », etc…, et tous processus qui exigent des compétences techniques et informatiques particulières, et pas forcément accessibles à l’épargnant modeste, mais néanmoins avide de tenter de « valoriser ses économies ». 

    A travers ces « produits financiers » le Bitcoin est donc finalement devenu un « produit financier » comme un autre, perdant, de par le fait, son caractère initial « marginal » et prétendument « indépendant du système ».

    Les premiers « produits dérivés » du Bitcoin sont pratiquement apparus sur le marché dès l’origine, mais ils sont néanmoins restés précisément, comme le Bitcoin lui-même, sur des marchés « marginaux », c'est-à-dire non « tradés » ni côtés en bourse.

    Mais cela a déjà changé aux USA en 2021, avec la « légalisation », au sens de l’autorité financière US, des « ETF à terme », sur le Bitcoin. Mais la majorité des « affaires » se faisant au quotidien sur des « ETF au comptant », dits « ETF spot », qui suivent au plus près le cours du Bitcoin, la pression était forte, de la part des instituts d’investissement, dont Black Rock, pour « légaliser » le trading de ces « ETF spot ». C’est désormais chose faite, depuis Janvier 2024, menant à un transfert assez massif vers ces « ETF spot » des investissements attirés par le Bitcoin.

    L’ETF « IBIT » de Black Rock se taillant d’entrée de jeu la part du lion…

    En moins de trois mois la valeur totale des ETF représente déjà plus de 4% de la valeur totale des Bitcoins et cette part continue de progresser quasiment heure par heure.

    Globalement, cela a porté le cours du Bitcoin vers de nouveaux sommets, avec toutefois des « à coups » caractéristiques qui semblent désormais nettement provenir du marché des ETF. De sorte que ce ne sont plus, désormais, pour de nombreux observateurs, les cours de l’ETF qui suivent les cours du Bitcoin, mais plutôt carrément l’inverse.

    En « s’intégrant » aux marchés financiers classiques, le Bitcoin, malgré son « originalité », en subit donc désormais la loi, qui est celle du banco-centralisme.

    Avec l’achèvement, à relativement court terme, du « minage » des derniers Bitcoins restant encore à mettre en circulation, il est probable que cette tendance s’accentuera et que le système Bitcoin finira par s’intégrer totalement dans le système des monnaies numériques de Banque Centrale, dont il ne sera plus, s’il existe encore, qu’une « variété » particulière, éventuellement conservée pour le spectacle…

    En ce qui concerne la Chine, la « tendance » suit une voie assez « parallèle » et même « convergente » par bien des aspects.

    La « realpolitik », comme bien souvent en Chine, en matière de « récupération », de concentration et d’accumulation financière, passe donc d’abord par Hong Kong, qui a de nouveau « légalisé », au printemps 2023, le trading des Bitcoins sur sa place financière, et donc évidemment accessible autant aux chinois « continentaux » qu’aux investisseurs étrangers, selon une tradition financière remontant carrément à l’ère maoïste « primitive »...(**)

    Et donc évidemment, la prochaine étape, attendue incessamment, selon la presse financière, devrait être l'introduction des « ETF spot » sur cette même place de Hong Kong. 

    Remettant ainsi à « égalité », ou à peu près, l'attractivité, en matière d'importation de capitaux, de l'économie financière chinoise par rapport à sa concurrente US, d'une part, et enclenchant surtout, pour le compte de la Banque Centrale de Chine (PBoC), le même processus d'intégration et de contrôle de la part énorme de l'épargne populaire qui reste encore investie dans le Bitcoin, quitte à la voir à nouveau remonter, mais sans le « minage » et sans l'intermédiaire des plateformes d'échange plus ou moins hors contrôle.  

    A travers le contrôle du marché des produits dérivés, la Banque Centrale Chinoise pourra ainsi continuer le développement de sa propre monnaie numérique, totalement sous contrôle, et à terme, carrément hégémonique, comme moyen d'imposer partout et en toutes choses, le « crédit social ». 

    Luniterre

    http://cieldefrance.eklablog.com/chine-usa-pour-le-controle-du-bitcoin-c-est-aussi-la-guerre-economique-a215644337

    *********************************

     

    (* https://siecledigital.fr/2021/05/20/chine-reglementation-cryptomonnaies/ )

     

    (** https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/10/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annoncee/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/09/01/de-la-structuration-maoiste-de-la-bulle-chinoise/

    https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2024/04/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annonceee280a6.pdf )

     

     

     

    Autres liens utiles sur le sujet:

    CHINE:

    https://www.bsi-economics.org/825-chine-role-central-crypto-monnaies-bp

     

    https://www.bfmtv.com/crypto/bitcoin/la-chine-devient-le-premier-possesseur-au-monde-de-bitcoins_AV-202211080292.html

    https://siecledigital.fr/2021/05/20/chine-reglementation-cryptomonnaies/

     

    https://www.bbc.com/afrique/monde-58683250

     

    https://journalducoin.com/bitcoin/bitcoin-crypto-bien-propriete-hong-kong-gatecoin/

    https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/la-chine-revient-dans-les-cryptos-par-lintermediaire-de-hong-kong-1947237

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/hong-kong-ouvre-le-marche-aux-cryptomonnaies-pour-redorer-son-statut-de-place-financiere-mondiale-964488.html

     

    https://fr.cointelegraph.com/news/china-issues-warning-to-public-after-recent-rise-in-bitcoin-price

    https://www.coindesk.com/fr/consensus-magazine/2024/02/05/china-never-completely-banned-crypto/

     

    https://investir.lesechos.fr/marches-indices/bitcoin-cryptomonnaies/quand-loccident-se-meprend-sur-les-intentions-de-la-chine-vis-a-vis-des-cryptos-2074455

     

    https://journalducoin.com/bitcoin/bientot-etf-bitcoin-comptant-made-in-hong-kong/

     

    https://www.cointribune.com/les-etf-bitcoin-arrivent-bientot-en-chine/

     

    USA:

    https://www.tradingsat.com/actualites/marches/les-etf-bitcoin-spot-une-transformation-majeure-dans-l-ecosysteme-des-cryptomonnaies-1108781.html

    https://www.bbc.com/afrique/articles/ckr885z7je9o

    https://journalducoin.com/bitcoin/etf-bitcoin-comptant-approuve-sec-fini-par-ceder/

     

    https://journalducoin.com/bitcoin/blackrock-etf-bitcoin-ibit-depasser-10-milliards-dollars-sous-gestion/

     

    https://journalducoin.com/bitcoin/etf-bitcoin-comptant-blackrock-pourrait-bientot-eclipser-gbtc/

     

     

     

     

     


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    https://europalestine.com/wp-content/uploads/2024/04/BHL-Lyon.png

     

    https://images.midilibre.fr/api/v1/images/view/660ac5ec2ac022018d66f54b/large/image.jpg?v=3

     

    https://focus.nouvelobs.com/2024/04/01/27/0/4032/2688/510/340/75/0/67f3c93_1711961548906-068-aa-01042024-1605982.jpg

     

     

    SUR WIKIPÉDIA L'HISTOIRE DE L’HÔPITAL AL-SHIFA

    S'ARRÊTE AINSI, AU 22/04/2024:

    Le 22 novembre, Israël arrête Mohammed Abou Salmiya, directeur général de l'hôpital - qui a toujours nié que l’hôpital serait utilisé par le Hamas - alors qu’il tentait d'évacuer vers le sud de la bande de Gaza via un corridor humanitaire ouvert par Tsahal, ainsi que cinq autres personnels de santé, pour être interrogés par les services de renseignement de Tsahal15.

    L’armée israélienne assiège à nouveau l'hôpital Al-Shifa en mars 2024, où des milliers de Gazaouis sont réfugiés depuis des semaines, affirmant rechercher des commandants du Hamas et du Jihad islamique. Elle lance un raid, appuyé par des chars et des bombardements aériens, à partir du 18 mars. Selon le témoignage d'un membre du personnel soignant : « Nous avons été prévenus que toute personne qui s’aventurait dehors serait prise pour cible par des tireurs d’élite. Nous ne pouvons pas sortir pour secourir les victimes dans la cour. Des familles qui ont tenté d’évacuer l’hôpital ont été ciblées. Il y a des morts. Nous sommes assiégés. Sans eau ni électricité. Ils nous ont littéralement coupé du monde extérieur16. » Le 22 mars, alors que les opérations sont toujours en cours, l'armée israélienne affirme avoir tué ou capturé des centaines de « terroristes » en quatre jours de combats. Treize patients sont morts depuis le début de l’incursion, parmi lesquelles quatre personnes placées sous respirateur dans l’unité de soins intensifs, après que l’électricité a été coupée. Le 22 mars, l'armée israélienne menace de dynamiter l’établissement si les réfugiés et patients qui s'y trouvent encore n'évacuent pas. La défense civile et le Croissant-Rouge indiquent ne pas être en mesure de répondre aux appels à l’aide de la population, toute la zone étant bouclée par Tsahal et les alentours bombardés16.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4pital_Al-Shifa

    *****************************************************

    LA SUITE DE L'HISTOIRE, TELLE QUE DÉCRITE

    PAR LE TRÈS SIONISTE "LIBÉRATION":

     

    Gaza : l’hôpital Al-Shifa réduit à néant

    par l’armée israélienne

     

    Moyen-Orient31 mars 2024

    En se retirant de l’établissement de santé après deux semaines de siège, les forces armées israéliennes ont laissé derrière elles des corps en décomposition et d’immenses destructions.

    par Léa Masseguin

    publié le 1er avril 2024 à 19h36

    Larguer de l’aide humanitaire sur la bande de Gaza tout en livrant des armes à Israël. Le paradoxe de la guerre qui se joue dans l’enclave assiégée se résume en une image, publiée ce lundi 1er avril par l’Agence France Presse. Une dizaine de colis suspendus à des parachutes viennent d’être lâchés par des avions occidentaux à quelques kilomètres de l’hôpital Al-Shifa, que l’armée israélienne vient de transformer en un gigantesque champ de ruines.

    Après quatorze jours de siège, loin des regards des journalistes et des humanitaires, Tsahal a achevé ce lundi 1er avril son opération d’envergure dans le plus grand centre hospitalier de l’enclave, dans la ville de Gaza. Le 18 mars, elle avait lancé un assaut «ciblé» sur ce vaste établissement, accusé d’abriter des commandants du Hamas et du Jihad islamique. L’annonce du retrait a immédiatement provoqué un afflux de plusieurs centaines de personnes vers le complexe médical, qui a accueilli jusqu’à 50 000 déplacés. Ces femmes et ces hommes espéraient y retrouver leurs proches disparus ou récupérer des affaires abandonnées de manière précipitée lors de leur fuite.

    «Tués ou morts de faim» 

    Au lieu de cela, les Gazaouis ont découvert des scènes d’apocalypse dignes de celles des batailles d’Alep ou de Mossoul. L’hôpital Al-Shifa, créé en 1946 pendant le mandat britannique et d’une capacité de 700 lits, a été réduit à néant par l’offensive terrestre et les frappes aériennes. Les bâtiments ont été détruits, calcinés ou pulvérisés. Des images montrent des cadavres en décomposition, dévorés par les insectes, qui gisent encore sur le sol au milieu des montagnes de gravats. Des hommes font des va-et-vient dans l’établissement avec des civières. D’autres hurlent leur douleur au milieu de la foule. Selon des médecins et des civils présents sur place, une vingtaine de corps ont été retrouvés, dont certains semblent s’être fait rouler dessus par des véhicules militaires.

    Des témoins ont affirmé que certains individus avaient été menottés avant d’être tués. «Certains membres du personnel médical ont été tués, torturés ou détenus. Surtout, ils ont été assiégés pendant deux semaines sans aucun matériel médical, ni même de nourriture ou d’eau, a déclaré Raed al-Nims, porte-parole du Croissant-Rouge palestinien. Nous n’avons pas encore de chiffres définitifs, mais il ne fait aucun doute que de nombreux civils ont été tués soit directement par les forces d’occupation israéliennes soit morts de faim.» Dimanche, l’Organisation mondiale pour la santé indiquait que 107 patients dépourvus de soins médicaux, dont quatre enfants, se trouvaient encore dans l’hôpital Al-Shifa et que 21 autres étaient morts depuis le début du siège. Selon le gouvernement du Hamas, qui a appelé la Cour internationale de justice à enquêter sur ces «crimes», environ 400 Palestiniens ont été tués lors de cette opération. Parmi eux, la docteure Yusra Al-Maqadma et son fils Ahmed Al-Maqadma.

    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/gaza-lhopital-al-shifa-reduit-a-neant-par-larmee-israelienne-20240401_GAPBBUFBFNFZ3HOPU5XHN437KM/

     

    MAIS POUR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE,

    CETTE "OPÉRATION" EST:

    «l’une des plus réussies de la guerre jusqu’à présent» 

    http://mai68.org/spip2/IMG/jpg/main-ecrasee-shifa.jpg

    http://mai68.org/spip2/local/cache-vignettes/L500xH282/enfant-ossements-shifa-e94c0.jpg

     

    C'EST CE GENRE DE "RÉUSSITE" QUI PLAIT A BHL,

    ET DONT IL FAIT L’ÉLOGE DANS SON DERNIER "OUVRAGE", "Solitude d'Israël",

    QU'IL VA TENTER DE NOUS REFOURGUER JEUDI 4 AVRIL A LYON...

    RÉSERVONS LUI DONC L'ACCUEIL QU'IL "MÉRITE"...

     https://europalestine.com/wp-content/uploads/2024/04/communique-BHL-4-avril_80243.png

     

    https://europalestine.com/2024/04/01/non-a-lapologie-de-terrorisme-par-bhl-a-lyon-ce-jeudi/

     

    http://collectif69palestine.free.fr/spip.php?article1646

     

     

     

     

     https://media.zenfs.com/en/bbc_us_articles_995/12768a252dbe12915102660f6daa7244

    https://imgproxy.newswav.com/1000x0,q50=/https://cdn.i-scmp.com/sites/default/files/styles/768x768/public/d8/images/canvas/2024/04/02/dcef41bd-72fb-4cd8-b9bc-5b4be1c1a57c_822e0bb0.jpg

    https://www.msf-azg.be/sites/default/files/news/Al%20Shifa%20compound_2%C2%A9MSF.jpeg

     

     

    LAST BUT NOT LEAST, +7 HUMANITAIRES D'UNE ONG US ASSASSINÉS: 

    BHL A LYON JEUDI POUR SOUTENIR LE GÉNOCIDE SIONISTE: UN COMITÉ D'ACCUEIL S'ORGANISE!

     

    GAZA - 2 avril 2024 

     

    Cliquer ici pour télécharger la vidéo

    **********************************

    http://cieldefrance.eklablog.com/bhl-a-lyon-jeudi-pour-soutenir-le-genocide-sioniste-un-comite-d-accuei-a215636983

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    https://img.rasset.ie/001ff6b1-1440.jpg

     

    SUITE à "Moscou: Les terroristes du Crocus, faux "islamistes", vrais tueurs à gages d'un jour!"

    http://mai68.org/spip2/IMG/png/INDEX_GAUCHES.png

     

     

    En conclusion d’un récent article sur le sujet,

    Moscou: Les terroristes du Crocus, faux "islamistes", vrais tueurs à gages d'un jour!

    http://cieldefrance.eklablog.com/moscou-les-terroristes-du-crocus-faux-islamistes-vrais-tueurs-a-gages--a215597423

    il y a quelques jours, nous écrivions donc sur Ciel de France :

    « Évidemment la question reste posée, même si ces criminels étaient essentiellement en mission pour le régime ukronazi de Kiev et ses sponsors, principalement US, de savoir si l'EI en tant que tel a ou non une part dans l'organisation de ce crime.

    Il a de toute façon une part essentielle de responsabilité, du fait d'avoir cautionné, même si par absence de réaction crédible, la "revendication" qui en a été faite. Ce n'est évidemment pas la première fois que ce type d'organisation s'attribue de manière "opportuniste", au sens charognard du terme, les actions terroristes des autres.

    Mais ici l'EI rend donc exactement à l'Occident le "service" dont il a besoin, et en ce sens on peut donc considérer que, politiquement au moins, cet attentat horrible est bien, comme on l'a déjà vu, une "coproduction" USA-Ukraine-EI: "Le Triangle de la Mort"! »

     

    Le sujet de l’article était donc cette petite « révélation », pourtant on ne peut plus visible sur leur « photo de groupe » sur la scène même du crime, que les « terroristes islamistes » n’étaient que les « islamistes d’un jour » et certainement même pas des musulmans convaincus, agissant pour la « foi », fût-ce une forme de « foi » particulièrement fanatique et même sanguinaire.

    A l’occasion du récent communiqué du Comité d’enquête, dont les journaux occidentaux, pour une fois, ont assez bien traduit l’essentiel, même si pour tenter d’en dénigrer la pertinence, il était intéressant d'entreprendre une lecture de la presse russe du même jour sur le sujet.

    Et en complément, une brève étude comparative des deux versions, française et russe, de la notice Wikipédia sur le sujet.

    La version russe, nettement plus « factuelle », ce qui est normalement la fonction d’une encyclopédie, du reste, donne une brève présentation à caractère biographique des protagonistes, dont les quatre criminels tueurs.

    Il en ressort nettement que ce sont quatre paumés, socialement marginalisés, sans rapport particulier avec la religion, même « intégriste », sauf à la rigueur le supposé « chef » du commando, dont le frère serait mort en Syrie pour le compte de l’EI, il y a déjà quatre ans. Mais même celui-là n’était manifestement pas décidé à mourir en « martyr de la cause islamiste » et espérait donc bien se tirer en Ukraine où, avec ses complices, ils étaient supposés être attendus et accueillis en « héros », selon leurs dires, et profiter de leur paye de tueurs à gages.

     

    En un sens, et c’est déjà ça, il est loin le temps où les paumés de toutes sortes émigraient par millers vers les « bases » de l’EI, prêts à sacrifier leur vie simplement pour la gloire éphémère du « martyr » médiatiquement « passé à la trappe » des affaires anciennes, quelques heures ou quelques jours plus tard.

    Dans le cas du Crocus, la piste des commanditaires semble toujours mener vers l’Ukraine, d’où venait l’argent et donc vraisemblablement, les ordres. C’est aussi vers l’Ukraine que les terroristes ont donc tenté de se « replier », prenant le risque majeur d’être interpellés en route, et cela reste inexplicable s’ils n’avaient pas réellement l’espoir d’une récompense significative, du moins, dans leur esprit limité.

    Mais pour ce qui est de la préparation logistique et « technique » de cet attentat, elle semble bien avoir eu lieu essentiellement en Turquie, sans pour autant que la responsabilité de ce pays puisse être incriminée dans cette affaire, où la majorité des « intervenants », dans la pratique monstrueuse, sont originaires du Tadjikistan. Il s’avère que la Turquie « abrite », mais pas forcément de son plein gré, des filières de passage entre le Tadjikistan et la Russie. Et le Tadjikistan, lui-même, fait son possible pour ne pas se retrouver « noyauté » par ce qui reste de l’EI, en Asie Centrale, et qui se cache derrière le sigle EI-K, supposément « Afghan ». Ces jours derniers, une dizaine de personnes ont été arrêtées au Tadjikistan, dans le cadre de l’enquête sur le Crocus, et près de 150 en Turquie, dans une rafle consécutive, mais dont plusieurs dizaines pourraient être en lien avec l’affaire du Crocus.

    Mais qu’en est-il en réalité de ce groupuscule terroriste, certes « né » sur les terres afghanes, mais qui en a été violemment expulsé par les Talibans, ce que les médias occidentaux "oublient" systématiquement de mentionner ? En réalité il semble donc essentiellement subsister à l’état de réseaux dans une partie de la population tadjike, qui a tendance à migrer vers d’autres pays, en raison de ses difficultés sociales. Comme le montrent les « portraits » des terroristes du Crocus, il s’agit d’éléments davantage attirés par quelques subsides que par la religion. Autrement dit, ce « réseau » EI-K lui-même existe essentiellement par des subsides « externes », du genre provenant des commanditaires du crime du Crocus, qui ont donc leur propre agenda criminel dans le cadre des affrontements géostratégiques en cours. Ce réseau EI-K n’agit donc contre la Russie que parce que d’autres intervenants dans ces affrontement ont les moyens de le financer et de le diriger en fonction de leurs propres objectifs, même s’ils ont, pour le spectacle médiatique occidental, suffisamment d’apparences « islamistes » pour être « officiellement » revendiqués par les restes de l’EI-K.

    C’est donc bien dans ce contexte que l’on a vite été tenté d’écrire :

    « …l'EI rend donc exactement à l'Occident le "service" dont il a besoin, et en ce sens on peut donc considérer que, politiquement au moins, cet attentat horrible est bien, comme on l'a déjà vu, une "coproduction" USA-Ukraine-EI: "Le Triangle de la Mort"! »

     

    Sans avoir employé une formule aussi radicale, il se trouve néanmoins que dès le 24 mars Maria Zakharova, porte parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, publiait sur le site «Комсомольская правда» une analyse resituant précisément le contexte géopolitique dans lequel l’attentat du Crocus a pu se produire.

    Comme chacun pourra le voir, c’est bien la trame sur laquelle se noue précisément ce que nous avons appelé « Le Triangle de la Mort » !

    Luniterre


    **********************

    24 марта 2024 22:01

    24/03/2024  

    https://s13.stc.yc.kpcdn.net/share/i/12/13711621/wr-960.webp



     
    Мария Захарова:

    Байдену мил не мир, а ИГИЛ*

    Maria Zakharova :

    Pour Biden, ce n’est pas la paix qui est bonne, mais l’Etat Islamique.

     

    Официальный представитель МИД России в статье для «Комсомольской правды» рассказала, кто сеет управляемый хаос в интересах США.

    La représentante officielle du Ministère des Affaires Etrangères de Russie a expliqué pour le journal «Комсомольская правда» qui sème le chaos dirigé, dans l’intérêt des Etats Unis.

     
    ************************************************************

    Американские политинженеры загнали себя в ловушку рассказами про то, что теракт в «Крокус Сити Холле» совершен запрещенной в России террористической организацией ИГИЛ*. Почему они это делают, понятно - выхода нет.

    L’ingénierie politique américaine s’est piégée elle-même en affirmant que l’acte terroriste au « Crocus City Hall » a été commis par une organisation terroriste interdite en Russie, l’Etat Islamique. Pourquoi font-ils cela, clairement, parce qu’ils sont dans une situation sans issue.


    Миллиарды долларов и невиданное количество оружия, вложенные безотчетно и с использованием коррупционных схем в киевский режим, агрессивная риторика в отношении России и оголтелый национализм, запрет на ведение мирных переговоров по Украине и бесконечные призывы к силовому решению конфликта, отказ осуждать многолетние теракты в исполнении киевского режима и массированная информационно-политическая поддержка любых, даже самых страшных акций Зеленского - всё это прямо и косвенно указывает на вовлеченность нынешних обитателей «Белого дома» в спонсорство украинского терроризма.

    Des milliards de dollars et une quantité sans précédent d’armes placés inconsidérément et avec l’utilisation de méthodes de corruption dans le régime de Kiev, une rhétorique agressive à l’égard de la Russie et un nationalisme enragé, l’interdiction de mener des pourparler de paix au sujet de l’Ukraine et les appels sans fin à une solution violente du conflit, le refus de condamner les actes terroristes de nombreuses années dans la pratique du régime de Kiev et le soutien politico-informationnel  de toutes les actions de Zelensky, même les plus horribles, tout cela témoigne directement et indirectement de l’implication des habitants actuels de la Maison Blanche dans le parrainage du terrorisme ukrainien.

     
    Отсюда и ежедневное «отмазывание» Вашингтоном своих подопечных в Киеве, и попытка прикрыть себя вместе с созданным ими же режимом Зеленского пугалом запрещенного ИГИЛ*.

    D’où la « recherche d’excuses » quotidienne par Washington pour son protégé à Kiev, et la tentative de se cacher ensemble avec le régime de Zelensky créé par eux derrière l’épouvantail de l’Etat Islamique interdit.


    И тут они попали в свой же собственный ржавый капкан.

    Et là, ils sont tombés sur leur propre chausse-trappe rouillée.

     
    А что такое ИГИЛ*?

    Mais qu’est-ce que l’Etat Islamique ?

     
    В свое время в рамках противодействия Советскому Союзу в Афганистане Вашингтон активно поддерживал моджахедов, вооружал и направлял их.

    En son temps, dans le cadre de la lutte contre l’Union Soviétique en Afghanistan Washington a activement soutenu, armé et dirigé les moudjahidines.

     
    Уже в бытность госсекретарем, Хиллари Клинтон, едва не хлопая в ладоши, вспоминала: «...завербуем этих моджахедов. И это замечательно. Давайте импортируем в Афганистан ваххабитскую разновидность ислама для того, чтобы мы могли одолеть СССР».

    Hillary Clinton s’est rappelé de ses paroles quand elle était encore secrétaire d’Etat, quasiment en applaudissant : « …nous recruterons ces moudjahidines. Et c’est merveilleux. Importons en Afghanistan la variété wahhabite de l’islam pour que nous puissions venir à bout de l’URSS ».

     
    Именно по итогам той афганской кампании и появилась «Аль-Каида»* (признана террористической организацией, запрещена в РФ).

    Et c’est précisément comme résultat de cette campagne afghane qu’est apparue « Al-Qaïda » (reconnue interdite comme organisation terroriste dans la Fédération de Russie).

     
    Оставим на время Афганистан и перенесемся в Ирак.

    Mais laissons l’Afghanistan pour l’instant et passons à l’Irak.

     
    В 2003 году США под ложным предлогом совершили военную интервенцию в Ирак, в результате которой на улице оказались все члены партии «Баас», которые как раз и составляли основу армии, полиции, сил безопасности Саддама Хусейна. Все эти молодые и зрелые, умеющие воевать мужчины оказались без работы. Позже они и составили основной боевой костяк экстремистов.

    En 2003 les USA ont commis une intervention militaire en Irak sous un prétexte mensonger, en résultat de laquelle se sont retrouvés à la rue les membres du parti « Baas », qui formaient précisément la base de l’armée, de la police et des forces de sécurité de Saddam Hussein. Tous ces hommes jeunes et matures, en capacité de combattre, se sont retrouvés sans travail. Par la suite ils ont formé l’épine dorsale de la base combattante des extrémistes.

     
    В апреле 2006 года газета The Washington Post обнаружила во внутренних документах Пентагона, что с 2004 по 2006 год американская военная пропаганда намеренно преувеличивала роль первого лидера «повстанческого» движения - «Аль-Каиды в Ираке» - Абу Мусаб аз-Заркави, выставляя его в глазах многих мусульман как защитника веры.

    En avril 2006 le journal Washington Post a découvert dans les documents intérieurs du Pentagone, que de 2004 à 2006 la propagande de guerre américaine a intentionnellement exagéré le rôle du premier leader du mouvement « rebelle » « Al-Qaïda en Irak », Abou Moussab al-Zarqaoui, en le présentant aux yeux de nombreux musulmans comme un défenseur de la foi.

     
    Уже в октябре 2006 года на базе «Совещательного собрания моджахедов» была создана новая джихадистская группировка, объединившая террористов аль-Масри с другими исламистами - «Исламское государство Ирака» (ИГИ). Лидером новой организации назначили Абу Омара аль-Багдади, которого незадолго до этого американцы зачем-то выпустили из иракской тюрьмы. О как!

    Déjà en octobre 2006 sur la base du « Conseil consultatif des moudjahidines » a été créé un nouveau regroupement djihadiste, unissant les terroristes d’Al-Masri avec d’autres islamistes, « L’Etat islamique d’Irak ». Ils ont nommé comme leader de la nouvelle organisation, Abou Omar Al-Bagdadi, qui, peu de temps avant cela, avait été sorti, pour quelque prétexte, d’une prison irakienne. Et pour cause !  

     
     
    Он наладил активное сотрудничество с исламистами в Сирии, сражавшимися с законным правительством Башара Асада, и в апреле 2013 года расширение сферы деятельности получило своё отражение в новом названии террористической организации - «Исламское государство Ирака и Леванта» (ИГИЛ*). В 2014 году группировка провозгласила формирование халифата в Ираке и Сирии.

    Il a établi une collaboration active avec les islamistes en Syrie combattant le gouvernement légal de Bachar El-Asssad, et en avril 2013 l’élargissement de la sphère d’activité a reçu sa traduction dans le nouveau nom de l’organisation terroriste : « L’Etat islamique en Irak et au Levant ». En 2014 le regroupement a proclamé la formation du califat en Irak et en Syrie.

     
    Американцы всё-таки стали бороться с ИГИЛ*, сколотили «коалицию», но только после того, как игиловцы убили американских граждан.

    Néanmoins les Américains ont commencé à combattre l’EI, ils ont rassemblé une « coalition », mais seulement après que l’EI ait tué des citoyens américains.

     
    Получается, что вслед за созданием «Аль-Каиды»* американцы вольно или невольно приложили руку к тому, чтобы создать ещё одного монстра - ИГИЛ*, который потом стал бесконтрольно совершать жуткие теракты по всему миру.

    Cela a abouti à ce qu’à la suite de la création d’« Al-Qaïda », les américains, bon gré mal gré, ont prêté la main à ce que soit créé encore un monstre, l’EI, qui, par la suite a commencé, hors de contrôle, à commettre des actes terroristes macabres à travers le monde entier.

     
    В наши дни эксперты и американские же отставники справедливо указывают на решающую роль Вашингтона и его союзников в рождении и продолжении существования ИГИЛ*.

    De nos jours, les experts américains actifs et retraités mettent en évidence le rôle décisif de Washington et de ses alliés dans la naissance et la continuation de l’existence de l’EI.

     
    Террористический интернационал

    Linternationale terroriste

     
     
    Перемещаемся в Сирию. По просьбе законного правительства Сирии в 2015 году Россия направила авиагруппу ВКС для оказания содействия сирийской армии в борьбе с террористами.

    Transportons nous en Syrie. En 2015, à la demande du gouvernement légal de la Syrie la Russie a envoyé un groupe aérien de ses Forces Armées Aérospatiales pour aider l’armée syrienne dans sa lutte contre le terrorisme.

     
    Это нарушило планы игиловцев по взятию под свой контроль обширных территорий в Ираке и Сирии, включая Алеппо и Дамаск.

    Cela a perturbé les projets des islamistes de prendre sous leur contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie, incluant Alep et Damas.

     
    На достижение этих целей работал целый «террористический интернационал» - десятки тысяч боевиков из более чем 80 стран.

    Pour la réussite de ces objectifs toute une « internationale terroriste » a été mise en œuvre: des dizaines de milliers de combattants de plus de 80 pays.

     
    Лишь наше вмешательство позволило сирийской армии остановить эту угрозу и освободить от террористов большую часть страны.

    Seule notre intervention a permis à l’armée syrienne d’arrêter cette menace et de libérer la plus grande partie du pays des terroristes.

     
    Президент России Владимир Путин в 2015 году на сессии Генассамблеи ООН предложил создать единый антиигиловский фронт по образу антигитлеровской коалиции.

    Le président de la Russie Vladimir Poutine, en 2015, à la session de l’Assemblée Générale de l’ONU a proposé de créer un front uni anti-Etat Islamique, sur le modèle de la coalition antihitlérienne.

     
    Но получили в ответ не радостное согласие, а звериный оскал Запада.

    Mais il n’a pas reçu en réponse l’accord heureux, seulement le rictus de l’Occident.

     
    Штаты тогда нам не только не помогали, а наоборот - всячески мешали бороться с ИГИЛ. Интересно, правда?

    Les Etats-Unis, à l’époque, non seulement ne nous ont pas aidé, mais au contraire ils ont entravé de toutes les manières possibles la lutte contre l’EI. Intéressant, nest-ce pas ?

     
     
    При этом на юго-востоке Сирии продолжает существовать экстремистский анклав - т.н. лагерь беженцев «Ат-Танф», который, будучи под контролем американцев, стал прибежищем террористов и центром их подготовки перед отправкой на задания.

    Et de plus dans le sud-est de la Syrie continue d’exister une enclave extrémiste, le prétendu camp de réfugiés d’« Al-Tarif » (**), qui, étant passé sous contrôle américain, est devenu un repaire de terroristes et un centre pour leur formation avant leur envoi en mission.

     
    В Сирии со всей очевидностью проявилась и другая тактика Белого дома - брать на себя голословные обязательства провести чёткое и неформальное размежевание т.н. «умеренной оппозиции» от террористов из ИГИЛ*.

    En Syrie, de toute évidence, est apparue une autre tactique de la Maison Blanche : assumer la responsabilité infondée d’opérer une distinction nette et informelle entre la prétendue « opposition modérée » et les terroristes de l’EI.

     
    Например, «Джабхат Фатх аш-Шам» (бывшая «Нусра», которая была, по сути, филиалом «Аль-Каиды»* в Сирии) и прочих подобных бандформирований, в итоге влившиеся в «Хайят Тахрир аш-Шам»*.

    Par exemple « Jabhat Fatah al-Sham » (Anciennement « Al-Nosra », qui était, en fait, une filiale d’« Al-Qaïda » en Syrie) et d’autres bandes armées similaires, ont finalement fusionné dans « Hayat Tahrir al-Cham ».

     
    Одним словом, «ребрендинг» осуществлён, а вот никакого размежевания до сих пор не проведено.

    En un seul mot, le « rebranding » a été effectué, mais aucune délimitation réelle, jusqu’à aujourd’hui,  ne s’est produite.

     
    Это, как вероятно и задумывалось Вашингтоном, затягивает конфликт, увеличивает число жертв и не позволяет окончательно уничтожить рассадник международного терроризма.

    Cela, comme vraisemblablement prévu par Washington, prolonge le conflit, augmente le nombre des victimes et ne permet pas de détruire définitivement le foyer du terrorisme international.

     
    По странному стечению обстоятельств, в последние годы ИГИЛ* скорректировал свои планы и теперь осуществляет вылазки в основном против врагов и противников США - талибов в Афганистане, иранцев, законных властей Сирии и против нас.

    Par un étrange concours de circonstances, ces dernières années, l’Etat Islamique a corrigé ses plans et effectue maintenant essentiellement des attaques contre les ennemis et les adversaires des USA : les Talibans en Afghanistan, les iraniens, le pouvoir légal en Syrie et contre nous.

     
    Это только то, что лежит на поверхности, то, что можно почерпнуть из мировых новостей.

    C’est seulement ce qui se trouve à la surface, ce qui peut être glané parmi les nouvelles du monde.

     
    Кто создавал ХАМАС

    Qui a créé le Hamas ?

     
     
    И ещё. В 1992 году американцы навязали палестинцам «демократический выборный процесс». Противоречия привели к тому, что в секторе Газа путём демократических выборов была создана… политическая партия ХАМАС.

    Et encore. En 1992 les américains ont imposé aux palestiniens un « processus électoral démocratique ». Les contradictions ont abouti à ce que dans le secteur de Gaza, par la voie des élections démocratiques soit créé… le parti politique Hamas.

     
    Из недавно рассекреченной переписки служащих Госдепартамента США выяснилось, что Байден ещё в 2021 году разморозил выплаты движению ХАМАС в сумме 360 миллионов долларов США, которые шли по линии USAID - печально известного Агентства США по международному развитию.

    Des documents récemment déclassifiés des agents du département d’Etat des USA ont révélé que Biden, encore en 2021, a dégelé des paiements au mouvement Hamas pour la somme de 360 millions de dollars USA, qui sont passés par la ligne de l’USAID, la tristement célèbre Agence des USA pour le développement international.

     
    Дональд Трамп, будучи президентом, эти выплаты в своё время приостановил, а Джо Байден лично распорядился возобновить. Результат видит весь мир.

    Donald Trump, étant président, avait, en son temps, suspendu ces paiements, mais Jo Biden a personnellement ordonné de les renouveler. Le résultat, le monde entier le voit.

     
     
    Только один нюанс - Израиль, вроде бы, ближайший союзник США и «криком кричит» от деятельности ХАМАС.

    Une seule nuance : Israël, supposé être le plus proche allié des USA, pousse des cris de « lamentation » à propos de l’action du Hamas.

     
    В чём же логика, спросите вы? В деньгах и власти. А в условиях международно-правового запрета на прямые интервенции ещё и в том, чтобы сеять «управляемый хаос» и перекраивать миропорядок руками террористов.

    Où est la logique là-dedans, demanderez-vous ? Dans l’argent et dans le pouvoir. Mais dans les conditions du droit international interdisant l’intervention directe, également pour semer le « chaos dirigé » et remodeler l’ordre mondial, par les mains des terroristes.

     
    Внимание, вопрос к Белому дому: точно ИГИЛ*, не передумаете?

    Attention, question à la Maison Blanche : à propos de l’EI, n’allez-vous pas changer d’avis?

     

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    SOURCE DU TEXTE ORIGINAL RUSSE:

    https://www.kp.ru/daily/27583.5/4909030/

    **********************************************

    TRADUCTION:

    http://cieldefrance.eklablog.com/crocus-city-hall-le-crime-dans-son-contexte-geopolitique-une-analyse-m-a215628383

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    (** Télécharger « AL-TARIF_WIKIEDIA_EN.pdf »

    http://ekladata.com/ANTAQFiPHCZQvM0d-4fgPOEM6j8/AL-TARIF_WIKIEDIA_EN.pdf

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    ACTION COMMÉMORATIVE "ЖУРАВЛИ"

    DES VICTIMES DU 22/03/2024

     

     

     

     

     

    Журавли

    Paroles : Rassoul Gamzatov

    Musique : Yan Abramovich Frenkel

     

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    PAR L'AUTEUR DE LA MUSIQUE:

     

     

    Мне кажется порою, что солдаты

    Il me semble parfois que les soldats

    С кровавых не пришедшие полей,

    Ne revenant pas des champs ensanglantés,

    Не в землю нашу полегли когда-то,

    Ne sont jamais tombés sur notre terre,

    А превратились в белых журавлей.

    Mais se sont mués en de blancs échassiers.

    ***********

    Они до сей поры с времен тех дальних

    Jusqu'à nous depuis ces temps lointains

    Летят и подают нам голоса.

    Ils volent et nous encouragent de leurs voix.

    Не потому ль так часто и печально

    N'est-ce point pourquoi si souvent et sombrement

    Мы замолкаем глядя в небеса?

    Nous faisons silence en regardant vers les cieux?

    *************

    Летит, летит по небу клин усталый,

    Ils volent, ils volent en plein ciel, en formation épuisée,

    Летит в тумане на исходе дня.

    Ils volent dans le brouillard, à la tombée du jour.

    И в том строю есть промежуток малый -

    Et dans cette formation serrée il reste un intervalle étroit...

    Быть может это место для меня.

    Peut-être est-ce une place pour moi.

    ************

    Настанет день и журавлиной стаей

    Viendra le jour, et par un vol de grues cendrées,

    Я поплыву в такой же сизой мгле.

    Je décollerai vers cette ombre grise,

    Из-под небес по-птичьи окликая

    Hélant sous les cieux, à la manière des oiseaux,

    Всех вас, кого оставил на земле.

    Vous tous, que j'ai laissé sur la Terre.

    *************

    Мне кажется порою, что солдаты

    Il me semble parfois que les soldats

    С кровавых не пришедшие полей,

    Ne revenant pas des champs ensanglantés,

    Не в землю нашу полегли когда-то,

    Ne sont jamais tombés sur notre terre,

    А превратились в белых журавлей.

    Mais se sont mués en de blancs échassiers.

     

     

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     http://cieldefrance.eklablog.com/crocus-city-hall-le-crime-dans-son-contexte-geopolitique-une-analyse-m-a215628383

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/moscou-les-terroristes-du-crocus-faux-islamistes-vrais-tueurs-a-gages--a215597423

     

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    SUR LE MÊME SUJET VOIR AUSSI:

     

    Moscou, "Crocus City Hall": fact-checking AFP

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/moscou-crocus-city-hall-fact-checking-afp-a215589269

     

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