Mise au point concernant les réalités économiques qui caractérisaient déjà la nature de classe de la Russie,
...avant l'"Opération Spéciale"!
Que l'on soit "de droite" ou "de gauche", en France, il semble difficile d'exprimer une analyse qui se base sur la réalité des faits économiques, et non pas sur des préjugés idéologiques, motivés par des intérêts partisans sectaires, et/ou même, groupusculaires, quand il s'agit de la pseudo "extrême-gauche".
Peu importe la réalité des bases économiques et sociales, le discours critiquant le prétendu "impérialisme russe" unit, sur ce point, l'ensemble de la classe politique, et permet de cautionner, avec divers degrés d'hypocrisie, son alignement de fait, en pratique, derrière la politique de domination et d'intervention US en Europe, via ses relais "Otanesques", oubliant au passage jusqu'à cette évidence gaullienne selon laquelle les USA, c'est bien de l'autre côté de l'océan, et non pas en Europe!
Pour la prétendue "extrême-gauche" le paradoxe est donc que cela implique des contorsions "théoriques" qui sont la négation même de la définition de base de l'impérialisme, et notamment, de sa définition marxiste-léniniste!
C'est typiquement ce que l'on vient de voir, récemment, avec les tentatives de débat du "Camarade Novhum", incapable de faire face à l'évidence de cette réalité, par besoin de se raccrocher aux branches de l'une ou l'autre de ces sectes pseudo-"marxistes-léninistes", mais en réalité directement Kollabos de l'impérialisme US, sur la base de leur "ligne" politique actuelle:
1947-2023 - De la "Guerre Froide" à la déchéance de la "gauche" française: un cas particulier...
Dans notre réponse principale était cité un article remontant à 2018, sur TML, et où, par souci de ne pas laisser de doute concernant les sources, celles-ci étaient donc citées en liens directs dans le texte. Malheureusement, avec le temps, et/ou l'autocensure de certaines administrations, à postériori, certains liens n'aboutissent plus aux documentations.
Néanmoins, par chance, l'une d'elles était conservée dans nos archives, dans sa version PDF "officielle", et l'on a pu également faire le recoupement avec une plus récente, également disponible en lien PDF "officiel".
Les chiffres, en matière d'import-export de capitaux, sont suffisamment parlant pour se passer d'autres commentaires. Il peut être utile de préciser, néanmoins, la définition "officielle" de ce que sont les IDE, et l'écart éventuel avec la définition d'exportation de capitaux, qui est la caractéristique principale et déterminante de ce qu'est un pays impérialiste.
Est considéré comme "Investissement direct à l'étranger" (IDE) toute prise de participation au moins égal à 10% du capital de l'entreprise considérée, que ce soit en création ou en reprise, et/ou donnant accès à au moins 10% des voix opérationnelles au Conseil d'Administration.
Cela vaut donc évidemment pour toutes les catégories d'entreprises, qu'elles soient productives de biens, ou de services, ou simplement commerciales, et même, "immobilières", ce qui fausse donc l'estimation réelle, en termes d'invetissements productifs réellement générateurs de plus-value, au sens "classique" du terme, en regard de la définition elle-même "classique" de ce qu'est l'impérialisme.
Définition au regard de laquelle, précisément, les chiffres retrouvés sont d'autant plus "parlants", si l'on tient compte de cette distorsion éventuelle, difficilement chiffrable, en l'état.
Mais on a déjà vu que la circulation de capitaux à vocation essentiellement d'"avantages fiscaux" était prise en compte dans les chiffres cités, ce qui est confirmé par les documents retrouvés, et souligne donc encore plus l'effet de cette distorsion dans le sens d'une circulation des capitaux de type nationale-bourgeoise, et non pas "impérialiste", donc, au sens réel du terme.
A la suite, les chiffres essentiels, et les liens vers les documents:
Stocks IDE entrants (import) 2016 >>> 379 Mds USD
Stocks IDE sortants (export) 2016 >>> 335,8 Mds USD
SOLDE NÉGATIF >>> 43,2 Mds USD
Stocks IDE entrants (import) 2018 >>> 422 Mds USD
Stocks IDE sortants (export) 2018 >>> 374,6 Mds USD
SOLDE NÉGATIF >>> 47,4 Mds USD
Il est également remarquable que les chiffres cités dans l'article, en mouvement annuel pour 2016, se retrouvent également dans les documents, et notamment, sur le graphique global illustrant cet article.
Télécharger « 2016-les investissements directs étrangers vers et depuis la Russie.pdf »
Télécharger « 2018-Les_IDE_vers_et_depuis_la_Russie-tresor-gouv.fr.pdf »
Luniterre
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Les investissements directs
Définition Banque de France
Les investissements directs sont des investissements internationaux par lesquels des entités résidentes d'une économie acquièrent ou détiennent le contrôle ou une influence importante sur la gestion d’une entreprise résidente d'une économie tierce. Par convention, on considère qu'il y a investissement direct lorsque l’entité investisseuse acquiert ou détient au moins 10% du capital ou des droits de vote de l’entreprise investie. Une fois la relation d’investissement direct constituée, l’ensemble des relations financières transfrontières (prêts, emprunts, crédits commerciaux, investissements en capital, bénéfices réinvestis) entre l’investisseur, les sociétés qu’il contrôle, l’entreprise investie et les sociétés qu’elle contrôle sont également considérées comme des investissements directs et comptabilisées comme tels.
Les investissements immobiliers sont inclus dans les investissements directs, au titre des acquisitions d’actifs transfrontières.
Précision utile sur "Alternatives Economiques", en correspondance avec la définition "classique" des IDE en termes d'export de capitaux productifs de plus-value:
Désigne tout investissement transfrontalier dont le résultat est soit d'acquérir (ou de contrôler) une société existante, soit de créer de nouvelles capacités de production par le biais d'une filiale. On oppose souvent les IDE aux investissements de portefeuille, c'est-à-dire aux achats de titres sur des marchés financiers : dans le premier cas, l'investissement est durable et se traduit par une augmentation de la capacité de production contrôlée par la firme qui effectue l'IDE, dans le deuxième cas, il ne s'agit que d'investissements à finalité financière, susceptibles d'être liquidés à tout moment par revente sur le marché financier où ils ont été acquis.
https://www.alternatives-economiques.fr/dictionnaire/definition/97340
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