Quelques réflexions sur le monde "cashless" découvert à Amsterdam par l’humoriste belge Stefan Cuvelier…
Quelques réflexions sur le monde "cashless" découvert à Amsterdam par l’humoriste belge Stefan Cuvelier…
Nous allons donc effectivement vers un monde "cashless" où il devient impossible, et bientôt, carrément interdit, de payer en espèces…
Ce n’est pas forcément sans susciter quelques réticences, voire même quelques très marginales protestations ou actions de refus de cette évolution, mais pourquoi cela reste, précisément, marginal ?
En quoi ces actions sont-elles importantes et quel sens utile doit-on leur donner, afin que cette importance soit perçue du plus grand nombre, et afin, donc, d’en faire un véritable mouvement de Résistance ?
En carte ou en espèces, le profit reste le profit… Le but de toute cette évolution n’est donc pas le profit, mais simplement le contrôle.
Pourquoi toujours plus de contrôle ? Pourquoi aller vers un contrôle de plus en plus totalitaire et absolu ?
Pourquoi le système de domination de classe a-t-il besoin d’aller vers un tel contrôle ?
C’est la question importante qu’il faut se poser, et à côté de laquelle passent complètement toutes les tentatives, aussi sincères soient-elles, de contestation et de révolte contre cette nouvelle forme de dictature économique.
Dans la phase de transition actuelle, la suppression du cash, à l’échelle d’une entreprise commerciale, permet de simplifier la gestion et peut donc encore se comprendre en termes de profit.
Mais la volonté globale du système d’avancer vers la Monnaie Numérique de Banque Centrale répond bien essentiellement, elle, à une volonté de contrôle absolu qui est l’antithèse du libéralisme capitaliste, et c’est ce que nous devons arriver à comprendre et à expliquer, en termes d’évolution sociale et économique du système de domination de classe.
Le banco-centralisme, c’est le monopole absolu de toute valeur d’usage, et donc aussi de l’usage de la vie, en fin de compte.
C’est le monopole absolu, et donc le contrôle absolu, à la fois de la production et de la consommation.
Dans la mesure ou le revenu du consommateur/producteur, en tant que salarié, est donc complètement intégré dans ce circuit monopoliste, contrôlé depuis la Banque Centrale, celle-ci ne fait que récupérer de l’argent qu’elle a elle-même injecté dans le système.
Il n’y a donc plus de « profit », au sens marxiste de la plus-value extraite du travail productif.
Le seul « profit » qui permet de conserver les privilèges exorbitants des maîtres du système, c’est la création monétaire extra, ex-nihilo, que la Banque Centrale s’accorde à elle-même et à ses affidés directs, in fine.
Dans la phase de transition actuelle, ce qui est important pour l’établissement du nouveau système, ce sont donc les moyens de faire circuler cette « monnaie extra », qui est une forme moderne de faux-monnayage institutionnalisé et donc grandement facilité par tous les moyens informatiques de réaliser cette circulation.
Les marchés financiers actuels, entièrement informatisés, sont donc le premier et le principal moyen de réaliser cette circulation.
Mais la « vente forcée », comme celle des pseudos-« vaccins » aux Etats, ou l’imposition de « normes écologiques » absurdes, comme la voiture électrique, en sont d’autres…
Rien à voir, donc, avec le capitalisme au sens réel et « classique » du terme, même sous sa forme capitaliste monopoliste-impérialiste (export de capitaux), qui n’a néanmoins pas encore complètement disparu, évidemment.
Par rapport au capitalisme impérialiste la tendance du banco-centralisme est à l’exportation de la dette, au contrôle des ressources par l’endettement du pays producteur, et non plus essentiellement par l’exportation du capital en vue de sa rentabilisation par le travail productif.
Luniterre
PS : La transition vers le banco-cetralisme n’est pas un phénomène nouveau, l’essentiel de cette transition s’étant produit avec a crise de 2007-2008, et avec une accélération nette depuis la "crise du covid" en 2020.
Mais des cas de payement "cashless" obligatoire, et déjà reconnus comme une "tendance" ("Trend") sont donc observés depuis des années déjà, par exemple aux USA, en 2016 :
Mais évidemment, dès la crise "pandémique" de 2020 et son premier "confinement" le lien entre payement "cashless" et imposition future de la Monnaie Numérique de Banque Centrale pouvait déjà être établi, même par le journal "Le Monde" :